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13.07.02 - Ouganda : L'Eglise admise comme médiatrice.

Même si l'onen parle, il est encore tôt pour pouvoir affirmer si les Eglises, catholique et protestante, pourront jouer un rôle effectif de médiation entre le gouvernement de Kampala et les rebelles de la LRA (Armée de Résistance du Seigneur).

Cependant, le président Yoewei Museveni a, pour la première fois, répondu positivement aux leaders religieux. L'agence missionnaire Misna le savait depuis quelques temps mais elle a jugé utile ne pas gêner une très délicate phase où se trouvent impliquées certaines personnalités du monde catholique ougandais.

L'évêque de Gulu,

Mgr John Baptist Odama, préfère, pour le moment, adopter une attitude prudente. Aux déclaration de Museveni, il répond sur un ton mesuré: "Je peux seulement confirmer qu'une première rencontre a eu lieu avec les autorités de Kampala. A présent il faudra une réunion plus technique. Il est encore tôt pour commenter la position du gouvernement. Depuis des années le diocèse de Gulu tente de ramener la paix dans le pays et nous continuons de le faire.''

D'après des sources gouvernementales, Museveni aurait posé des conditions bien précises : les pourparlers avec les hommes de Joseph Kon, (le leader du LRA que l'armée semble-t-il était sur le point de capturer il y a quelques jours, devront se tenir en trois localités précises, dans le sud du Soudan où les militaires de Kampala ne les attaqueront pas.

Il semblerait en outre que le président ougandais soit disposé à permettre une intervention d'agents des Nations Unies pour aider les rebelles qui, depuis 15 ans ravagent le nord du pays pour créer un Etat basé sur des prétendus préceptes "bibliques". En réalité, il s'agit d'actions criminelles contre la population civile caractérisées par des enlèvements de jeunes filles et de femmes.

Un haut fonctionnaire a cependant fait remarquer : "Si les conditions de Museveni sont celles-ci, il n'y a pas d'espoir de voir les pourparlers décoller. Pourquoi les rebelles retourneraient-ils au Soudan, quand ils sont désormais en Ouganda? A présent, il s'agit de voir si, après ces promesses, le chef de l'Etat ougandais permettra aux médiateurs d'entamer des pourparlers. Ils sont nombreux à en douter.''

Pour plus d'informations : Agence Misna

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