08.07.02 - Bolivie
: Défendre l'unité nationale.
La situation politique qui semble se
dessiner, après les élections du 30 mai dernier, inquiète l'Eglise catholique,
qui craint de voir le pays se diviser en deux, comme l'ont pronostiqué
certains observateurs.
"Cela doit être éviter pour faire de la Nation un lieu où tous pourront
s'exprimer sans qu'aucun ne soit marginalisé'', a dit le cardinal Julio
Terrazas Sandóval, président de la Conférence épiscopale bolivienne
(CEB) durant son homélie du dimanche 7 juillet.
"On nous dit que la Bolivie est divisée: celle de l'Occident contre
celle de l'Orient'', a-t-il dit devant des milliers de fidèles rassemblés
dans la cathédrale de Santa Cruz de la Sierra. "Ce concept sert seulement
à gagner de l'argent, mais il est absolument inacceptable, parce qu'il
correspond à un langage que l'apôtre Paul a qualifié de ''charnel''
à cause de son contenu de haine, de vengeance, qui fait croire à certains
qu'ils sont supérieurs aux autres''.
Le cardinal a en outre souligné que ''tous ceux qui aspirent à occuper
des postes de responsabilité doivent ouvrir à tous la voie de l'espoir:
c'est un droit des citoyens, c'est ce qu'ont décidé les boliviens en
se rendant aux urnes. La population se fie à ceux qui prendront le pouvoir.
Ne nous laissons pas aller à la haine, aux rancœurs qui pourraient nous
porté à une guerre fratricide. Laissons la Bolivie être guidée par l'esprit
de la vie, de la vérité et non par des positions égoïstes''.
En conclusion, il a demandé de ne pas oublier les milliers d'habitants
du département de Potosí, frappés la semaine dernière par une tempête
de neige qui a fait 4 morts et plus de 100 disparus.
De son côté, le vice-président de CEB, monseigneur Jesús Juárez Párraga,
a exhorté le futur gouvernement à garantir ''le pain à tous'' et à ne
pas trahir les promesses faites durant la campagne électorale. "L'Eglise
est convaincue que la démocratie est l'axe centrale de la convivialité
humaine, a ajouté cet évêque qui est aussi évêque de El
Alto, un des diocèses les plus pauvres du pays andin.
''En démocratie, il faut toujours pensé au bien commun, au progrès de
tous, être un homme politique est comme une vocation, un appel qui doit
aussi venir de Dieu, consacré à servir le peuple et non pas se servir
de celui-ci'', a-t-il soutenu. "La classe politique n'a pas toujours
agi comme elle aurait dû le faire. Le moment est venu pour que les dirigeants
et l'opposition travaillent ensemble ''afin que la Bolivie puisse espérer
en des jours meilleurs''.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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