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08.07.02 - Malaisie : Une opportunité à saisir .

Le phénomène de l'immigration "a ouvert une nouvelle voie pour le dialogue interreligieux", estime Stephen Fumio Hamao, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des itinérants.

L'archevêque qui est d'origine japonaise est intervenu au Congrès organisé par le Bureau pour le développement humain de la Fédération des Conférences épiscopales d'Asie, qui s'est déroulé la semaine dernière à Kotakinabalu, en Malaisie.

"Le devoir de traiter chaque personne, chrétienne ou non, dans le respect de la dignité humaine" découle de la reconnaissance de la "vérité fondamentale" selon laquelle nous sommes tous "fils de Dieu", a-t-il souligné. Les croyants des différentes religions doivent considérer le dialogue comme une "voie primordiale à suivre", comme un instrument indispensable pour "ôter les barrières de la méfiance et des préjugés".

Mais, tout en encourageant les chrétiens à continuer à avancer "avec patience et confiance" sur ce chemin du dialogue, un chemin qui n'est "pas facile", Mgr Hamao a tenu à souligner que le dialogue "ne doit pas être mené dans l'indifférentisme religieux" car il est indispensable pour les chrétiens de "donner un témoignage clair de leur foi".

Il a également évoqué la situation des immigrés en situation irrégulière et des demandeurs d'asile, rappelant que leur dignité humaine "ne disparaît jamais". La tâche de l'Eglise est d'écouter ces personnes en difficulté pour "bien connaître la situation de chacun, en pourvoyant à satisfaire leurs besoins fondamentaux". La "Déclaration universelle des droits de l'homme, en plein accord avec l'enseignement de l'Evangile, proclame le droit de chacun à la vie", un droit "qui va bien au-delà de n'importe quelle loi" et qui doit par conséquent être également reconnu aux "immigrants illégaux".

Ceci ne signifie cependant pas, a-t-il ajouté, "vouloir s'opposer" ou "nier le droit de toute communauté ordonnée et civilisée à protéger son propre territoire". Il estime que dans le même temps elles doivent s'engager à garantir le droit de ces émigrés "de vivre avec leurs familles et de préserver et développer leur propre patrimoine culturel et religieux".)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican


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