20.07.02 - R.D. Congo : L'espérance
et la foi malgré tout.
Pas un jour ne se passe sans que des
informations de guerre et de mort ne viennent du la République Démocratique
du Congo. Mais il y a aussi des ''histoires'' qui déchirent le voile
du désespoir et offrent un souffle d'espérance.
L'Agence missionnaire Misna nous le rappelle en contant l'histoire de
la mission des religieux savériens de Kitutu, à 230 kilomètres au sud-ouest
de Bukavu. S'il y avait un ''Guiness des records'' des pays où il ne
fait pas bon vivre, le Sud Kivu serait probablement parmi les mieux
classés.
C'est dans cette région orientale de l'ancien Zaïre, sur la frontières
des Grands Lacs, que trois savériens accomplissent leur mission ''ad
gentes''. Depuis 1996 à ce jour, quand la prétendue ''guerre de libération''
du défunt président congolais Laurent Désiré Kabila passa de ce côté,
la mission fut 10 fois saccagée. Suite aux différentes ''libérations''
qui se sont alternées, la communauté savérienne a été victime des vols
et des destructions commis par les militaires zaïrois en fuite, de ceux
perpétrés par les congolais, par les bandes armées de tout genre, les
Mayi-Mayi (les partisans nationalistes congolais), les interhamwe rwandais
et burundais présents dans la zone.
Avec ténacité, parfois au risque de leurs vies, les Pères sont restés
à leur poste pour donner du courage à la population locale, luttant
pour la survie dans une zone dévastée par des conflits, jamais interrompus.
Ils ont toujours reconstruit ce qui a été détruit et remplacé ce qui
a été volé, grâce aussi à l'aide de nombreux bienfaiteurs italiens.
Le matériel arrive par voie aérienne (un petit appareil) quand la route
est impraticable, à cause des bandes armées… "Il ont continué, avec
foi et courage, à rendre visite aux différentes communautés chrétiennes
de la vaste mission, toujours porteurs d'une parole de paix et d'espérance
à ceux qui étaient en proie à la peur et au découragement, à cause de
la vie qu'il mènent.''
... "Ils ont sonné la cloche de la joie de vivre, même quand dans tout
le village il n'y avait plus qu'eux trois. La population cachée dans
la forêt entendait le lointain écho de la cloche de la mission et priait
en remerciant Dieu, même dans le malheur, car l'espoir de retourner
et de vivre persistait. Les gens sont revenus, la vie a repris son cours,
malgré tout, comme témoignage de la victoire du bien sur le mal, de
la paix sur la guerre.''
Pour plus d'informations : Agence Misna
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