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15.07.02 - JMJ : Où sont les pauvres ?

La Journée Mondiale de la Jeunesse de Toronto marque un tel recul par rapport à celles qui l'ont précédée car elle est pratiquement désertée par un certain nombre de jeunes du Sud du monde.

Outre la peur du terrorisme souvent évoquée, une raison de la faible participation, notamment des pays pauvres, est la restriction de la délivrance des visas. Le gouvernement canadien craint en effet l'arrivée massive d'immigrés qui profiteraient de l'occasion des JMJ pour entrer dans le pays, comme de nombreux Ukrainiens ou Philippins qui ont atterri à Rome lors des dernières Journées mondiales de la Jeunesse et sont restés en Italie.

Ainsi, plus de 6.000 autorisations ont été refusées, au 16 juillet, ou n'auront pas le temps d'aboutir. Certaines conférences épiscopales, notamment d'Afrique, ont même été jusqu'à boycotter ces JMJ en signe de protestation. Certains visas auraient été refusés, soit un sur quatre, essentiellement pour des jeunes Haïtiens et Dominicains, mais également pour des Colombiens, des Ougandais, des Soudanais et des jeunes d'autres nationalités du Sud du monde

Hormis les questions de visas, dont bon nombre ont également été refusés à des jeunes asiatiques, d'autres éléments peuvent expliquer ce chiffre relativement bas : la distance qui sépare la ville canadienne des grands "réservoirs" du catholicisme mondial ; le coût du voyage et de la participation, qui ont sans doute pesé lourdement pour les Africains et les Latino-américains.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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