18.07.02 - Suisse : La disparition de "L'Echo
romand".
C'est avec un véritable pincement
de coeur que l'on a appris la disparition définitive d'un des
pionniers de la presse catholique suisse, "L'Echo romand"
qui, après 92 années d'existence, cesse brusquement de
paraître.
Son dernier numéro paraît aujourd'hui jeudi 18 juillet. Les Editions
St-Augustin reprendront les publications paroissiales et "l'Echo
magazine" tentera de convaincre les lecteurs de l'hebdomadaire
de s'abonner chez lui.
Destiné à informer les catholiques romands sur la vie de l'Eglise et
des paroisses, "l'Echo romand" a reçu au départ le soutien des évêques,
qui voulaient en faire "l'hebdomadaire catholique des Romands", tout
comme "Le Courrier" était conçu comme le quotidien de référence pour
les catholiques de Romandie. Devenu selon son rédacteur en chef Bernard
Litzler "le maillon faible de la chaîne de l'information en Suisse romande",
il a vu d'une part le bihebdomadaire "Evangile et Mission" recevoir
la préférence des autorités catholiques en matière d'informations officielles
de l'Eglise, et "L'Echo magazine" édité par Saripresse le concurrencer
dans le marché romand des hebdomadaires catholiques.
Depuis plusieurs mois, le gouffre financier s'est agrandi, malgré
le petit nombre de salariés, le rédacteur en chef et un collaborateur
à plein-temps, engagé pourtant il y a moins d'une année, et qui sont
encore à la recherche d'un emploi. Les autres activités du journal étaient
accomplies depuis de nombreuses années par des bénévoles.
Mais l'hebdomadaire n'avait plus, comme à l'époque de son lancement,
de véritables soutiens dans l'Eglise catholique. Né en 1910 pour contrebalancer
la presse protestante et radicale vaudoise C'est sous le nom de "l'Echo
vaudois" que le journal fut fondé en 1910 par le curé du Saint-Rédempteur
à Lausanne, l'abbé Marius Besson, qui allait devenir évêque de Lausanne
Genève et Fribourg. L'Eglise catholique cherchait alors à contrebalancer
la presse vaudoise, protestante et radicale.
La fermeture du périodique signifie la disparition d'un hebdomadaire
catholique dans le paysage de l'actualité religieuse romande, mais d'autres
publications se sont peu à peu développées sur
ce même marché. "Le rassemblement des forces dans le marché
limité de la Suisse romande était inéluctable", soutient le P. Albert
Longchamp, le dernier rédacteur en chef.
Pour plus d'informations : Agence
APIC
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