24.07.02 - Afrique du Sud : Les lenteurs
de l'Etat.
L'archevêque anglican du Cap, Njongonkulu
Ndungane, a violemment dénoncé la lenteur du gouvernement à appliquer
un programme de lutte contre le sida.
Au cours d'une rencontre avec la presse, il s'est inquiété des conséquences
de cette lenteur sur les malades. Il a estimé que le gouvernement hésitait
encore à appliquer la mesure ordonnée au début du mois par la justice.
Le 5 juillet dernier, la Cour constitutionnelle sud-africaine, la plus
haute instance judiciaire du pays, avait en effet sommé l'Etat à généraliser
le traitement Anti-Rétro-Viral (ARV).La ministre sud-africaine de la
Santé, Tshabalala-Msimang, avait déclaré la semaine dernière, en marge
de la conférence internationale sur le sida tenue à Barcelone, que son
gouvernement respecterait cette décision de justice.
"Elle n'est malheureusement pas encore effective, or plus on tergiverse,
plus les gens meurent de la pandémie", souligne l'archevêque qui
a réclamé une application immédiate du jugement, tout en critiquant
de façon sévère, la lenteur du gouvernement à s'exécuter.
Il a aussi appelé la ministre de Santé à démissionner, si elle est la
cause du blocage. "Si quelqu'un, à la tête d'un département ministériel,
n'est pas prêt à le faire, alors il faut prendre quelqu'un d'autre pour
conduire ce processus", s'est-il exclamé.
D'ailleurs, dans le même temps de nombreuses ONG ont également
accusé la ministre de la Santé d'avoir retardé l'octroi de fonds du
Fond Global contre le sida à des projets sud-africains.
Pour plus d'informations : Agence ENI
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