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22.07.02 - JMJ : La folle passion du pape.

" Ce voyage est une pure folie. Il faut s'appeler Jean-Paul II pour passer outre à tous les conseils de prudence, notamment ceux de son médecin qui redoute les effets d'une pareille épreuve pour un homme perclus de douleurs et dont l'état de santé réclamerait repos et tranquillité."

Telle est l'opinion de Gérard Leclerc dans un article qu'il vient de publier dans le quotidien français "Le Figaro". Pour lui, s'il lui avait fallu être " raisonnable " voilà des années que Jean Paul II aurait renoncé. "Que l'on fasse le compte. En 1996, au moment de sa venue en France, on le trouvait en très mauvaise forme et, déjà, il ne manquait pas d'esprits prudents pour lui conseiller d'en rester là. Peine perdue."

"L'année suivante, Jean-Paul II était de retour en France, pour le triomphe parisien des Journées mondiales de jeunesse (JMJ). La dynamique du jubilé de l'an 2000 était enclenchée. En dépit de sa faiblesse, le Pape ne manqua aucun des rendez-vous de cette année mémorable. Que l'on songe simplement à ces deux sommets que furent le pèlerinage en Terre sainte avec les gestes symboliques qui restent gravés dans les mémoires et le rendez-vous romain des jeunes du monde, encore mobilisés à son appel."

Et depuis l'année 2000, si Jean-Paul II avait renoncé, il n'y aurait pas eu les visites à Cuba, au Nigeria, en Roumanie, en Arménie, en Bulgarie, pour ne citer que celles-là qui, toutes, furent d'incontestables réussites. Il n'y aurait pas eu, non plus, les retrouvailles d'Athènes pour une réconciliation inattendue entre Rome et le monde byzantin. Il n'y aurait pas eu l'accueil de la grande mosquée des Omeyyades de Damas.

L'Eglise catholique au Canada a connu une grave crise dans les années 60. Il est possible que Toronto soit pour elle l'amorce d'une véritable mutation. Il existe un précédent, celui de Denver aux Etats-Unis où les JMJ avaient, selon la parole de l'archevêque, transformé la ville.

Insatiable, le pape a voulu prolonger ce 97e voyage international par le Guatemala et le Mexique. Le Mexique précisément, là où il avait accompli sa première visite pastorale, quelques mois après son élection en 1978. Sera-t-il en mesure de retourner une fois de plus dans sa patrie polonaise, comme il a l'intention de le faire au mois d'août ?

Pour plus d'informations : France Catholique

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