22.07.02 - Russie : Le dynamisme des religieux.
C'est vrai que le dynamisme des congrégations
religieuses catholiques est réel en Russie, mais leur petit nombre
est-il un tel danger pour une Eglise orthodoxe où des dizaines
de millions de fidèles viennent puiser leur vie spirituelle et
sacramentelle.
Le long document de l'Église Orthodoxe Russe sur le "prosélytisme"
catholique contient une liste détaillée des activités et des Congrégations
responsables de cette atteinte portée à l'Eglise orthodoxe
russe.
Les Verbites occupent la première place, c'est-à-dire la Congrégation
à laquelle appartient Mgr Jerzy Mazur, évêque du diocèse de Saint Joseph
d'Irkoutsk, en Sibérie, déclaré "indésirable" à la mi-avril. "Le clergé
placé sous sa juridiction exerce une activité missionnaire sur une grande
échelle en Sibérie Orientale et en Extrême-Orient".
Particulièrement menaçante la possibilité que les "Albertinian Sisters"
puissent "se rendre en Sibérie pour y exercer une activité missionnaire",
comme cela a été promis par la Mère Générale ou par les Carmélites Déchaussées.
Après les Verbites viennent les Dominicains, qui occupent la deuxième
place. Leur "engagement missionnaire principal en Russie concerne le
monde intellectuel", et il est financé par les États-Unis.
La Compagnie de Jésus, par contre, "contrôle" le Collège Saint Thomas,
qui est fréquenté par 71 étudiants à Moscou, et qui possède un siège
accueillant 26 étudiants à Novossibirsk, où la présence des Jésuites
est "considérable", grâce aussi à l'évêque local qui appartient à la
Congrégation et où il y a des ramifications dans les médias et les Université
de l'État.
Le document cite ensuite "The Institute of the Blessed Virgin Mary (the
English Maidens)", qui "observent les Constitutions des Jésuites; les
"Carmélites de la Sainte Résurrection"; la "Congrégation de Sainte Élisabeth
de Hongrie, travaillant toutes à Novossibirsk par autorisation de Mgr
Joseph Werth, SJ.
Parmi les autres Congrégations, on parle des Rédemptoristes et des Missionnaires
de la Sainte Famille, en faisant d'ailleurs des confusions, parce que
les Sœurs Orionistes sont définies comme une "branche féminine de la
Congrégation de Don Calabria" (dans le texte anglais: "The Orionist
Sisters - the female branch of the Congregation of Don Calabria (PSDP
- Congregatio Pauperum Servorum a Divina Providentia - Poor Servants
of the Divine Providence)".
Suivent les Salésiens, notamment dans la république de Yakoutie, dans
le nord. "Leur devise est : 'là où il y a des Salésiens, il y a des
jeunes."
Puis les Missionnaires de la Charité, les Sœurs de Schoenstatt, les
Sœurs Dominicaines et d'autres. La dernière Congrégation citée est celle
des Frères Mineurs Conventuels, définie comme "l'une des plus actives
de l'Ordre Franciscain qui travaille en Russie", qui a solennellement
institué le 13 mai 2001 la "Custodie générale", c'est-à-dire "une unité
administrative autonome avec divers monastères dont le chapitre répond
directement au Ministre général de l'Ordre". Parmi leurs activités:
la fondation d'un monastère à Moscou en 1984, un à Saint-Pétersbourg
l'année suivante, et une Maison d'édition.
Ce tableau du prosélytisme catholique est complété par la liste des
mouvements: les Focolarini, Communion et Libération, les Néo-catéchuménaux.
Ces derniers "prêchent ouvertement une sorte d' "intercommunion", en
invitant les Orthodoxes à recevoir la communion dans les Églises catholiques.
Cela est du prosélytisme selon les critères catholiques, c'est-à-dire
l'incitation à passer d'une Église à l'autre".
Pour plus d'informations : Service
orthodoxe de presse
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