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31.07.02 - Guatemala : La célébration de canonisation.

Devant plus de 350.000 fidèles enthousiastes, Jean Paul II a canonisé, le mardi 30 juillet, Pedro San José de Betancur, alors qu'un jeune garçon sonnait la cloche que le missionnaire utilisait autrefois pour réclamer les dons aux pauvres dont il s'occupait.

Mort en 1667, Frère Pedro avait consacré sa vie à aider les prisonniers, les enfants abandonnés et les handicapés, après avoir quitté à 31 ans, ses îles Canaries natales, fuyant un mariage arrangé pour partir évangéliser le Nouveau Monde.

Son exemple "représente un appel urgent à faire preuve de compassion dans cette société moderne, tout particulièrement quand ceux qui espère une main tendue sont si nombreux", a souligné Jean Paul II.

Il a également adressé un message aux Indiens d'Amérique latine, qui ont droit à la "justice", au "développement" et à la "paix". "Le pape ne vous oublie pas et, admirant les valeurs de vos cultures, vous encourage à surmonter avec espoir les situations parfois difficiles que vous rencontrez", a déclaré le souverain pontife lors de cette cérémonie en présence de tous les chefs d'Etat d'Amérique centrale et du président de la République dominicaine.

Avant l'aurore, des milliers de jeunes avaient rallié le site lors d'une procession de huit kilomètres, au terme d'une veillée dans un stade de football comble. Tous les fidèles n'avaient pu rentrer et quelque 10.000 adolescents ont dû prier à l'extérieur de l'enceinte, tandis que les autres chantaient "Jean Paul II, le Guatemala t'aime" en tenant des cierges allumés.

Le Guatemala garde un souvenir reconnaissant de la dernière visite du pape, en 1996. La paix fut signée quelques mois après sa venue et beaucoup pensent que Jean Paul II y a contribué en pressant toutes les parties de mettre un terme à 36 ans de guerre civile. L'arrivée du pape a d'ailleurs coïncidé avec les premiers pas du Guatemala vers l'abolition de la peine de mort.

Le président Alfonso Portillo, qui avait rappelé lundi que le pape, "symbole d'espoir", avait aidé le Guatemala à devenir "un pays plus démocratique et plus équitable", a transmis le jour même au Congrès un projet de loi qui supprimerait la peine capitale. Le porte-parole de la présidence Byron Barrera a souligné qu'il s'agissait d'une requête spécifique du pape. Le Guatemala compte actuellement 36 détenus qui attendent leur exécution.

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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