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02.08.02 - L'inculturation des valeurs indiennes.

L'inculturation évangélique des valeurs culturelles de chaque peuple est l'un des thèmes préféré de Jean Paul II, thème qu'il a développé aussi bien en Australie qu'en Asie, et, durant ce voyage, en Amérique, du Nord au Sud.

De Kateri, la bienheureuse du Canada à saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin - "Aigle qui parle", en Náhuatl - offert en exemple à toute l'Eglise, en passant pas les "Indios" du Guatemala, Jean-Paul II a tourné les yeux de tous les membres de l'Eglise, de la société civile et des autorités politiques sur la réalité de ces peuples indigènes. Il n'y a qu'une Eglise qu'elle soit d'origine française, britannique, irlandaise ou hispanique.

A Toronto, le dimanche 28 juillet, il a donné la bienheureuse Kateri Tekakwitha comme modèle aux jeunes indigènes d'Amérique du Nord qu'il a reçu en fin d'après-midi. Il leur a remis un souvenir à déposer sur la tombe de la jeune Iroquoise qu'il a béatifiée en 1980. "Je salue le groupe de jeunes indigènes qui proviennent de la région de la Bienheureuse Kateri Tekakwitha, disait Jean-Paul II. Avec justesse, vous l'appelez "kaiatano" ("très noble et très digne personne"): qu'elle soit pour vous un modèle, vous montrant comment les chrétiens peuvent être sel et lumière de la terre!"

Au Guatemala et au Mexique, ces cultures ont eu une place importante au sein même de la liturgie. Mardi 30 juillet, lors de la canonisation de Pedro de San José de Betancur, l'Evangile (Mt 25) a été lu à la fois en espagnol et dans la langue locale.

Au Guatemala, terre maya, le pape disait son "estime" et sa "proximité" aux peuples indigènes: "Le pape ne vous oublie pas", disait-il.

Et comme pour faire taire ceux qui présentent les missionnaires comme des conquérants, Jean-Paul II a insisté sur la façon dont le nouveau saint, Frère Pedro, originaire des Canaries, a lui-même "traversé les océans" pour venir se mettre au service des populations indigènes.

Le jeudi 1er août, en la basilique de Guadalupe, par la béatification de Juan Bautista et Jacinto de los Ángeles, pères de famille, et chrétiens d'origine zatopèque, martyrs, assassinés en 1700, il marquait que les débuts de l'Eglise ont toujours été ensemencés du sang des martyrs, à Rome, à Lyon, en Afrique, en Extrême-Orient. Et là, ce furent des indigènes, des indiens.

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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