09.08.02 - USA : La récupération
des thèmes religieux.
Lor d'une récente réunion
internationale organisée par le Conseil oecuménique des
Eglises, des représentants d'Eglises américaines et étrangères
ont dit leur gêne et leur malaise face à la récupération
politique des thèmes religieux par les instances gouvernementales
des USA.
Cette rencontre, parrainée par le Conseil oecuménique
des Eglises, s'est déroulée les lundi 4 et mardi 5 août.
Elle avait pour thème :"Au-delà du 11 septembre,
les conséquences pour les Eglises des Etats-Unis". Elle
a souligné l'ambiguïté des discours officiels qui
détournent le langage religieux afin de l'utiliser pour des situations
inattendues.
"Il est quand même paradoxal que les deux président
des Etats-Unis qui ont le plus brandi leur foi dans leurs discours politiques
soient justement deux hommes qui n'étaient que d'occasionnels
pratiquants : Ronald Reegan et George W. Bush a déclaré
le Rév. Chris Hogbood de Wahington. Et de souligner le fait que
le président Bush a pu prononcer le mot "croisade"
sans en mesurer la portée.
Elisabeth Ferris, responsable des relations internationales du COE,
récuse le fait que les derniers conflits soient présentés
comme une lutte entre les forces du mal et celles du bien. L'Amérique
peut-elle seule se ranger dans l'axe du bien ?
Mia Adjali, une méthodiste" évoque le "God bless
America", Dieu bénisse l'Amérique. Et les autres
alors ? "Parfois je me surprends à me demander ce que çà
donnerait d'entendre "Dieu bénisse le monde" à
la place de "Dieu bénisse l'Amérique". "Dieu
avec nous, Gott mit uns" ....
Walter Altmann, luthériej brésilien, regrette cette politique
étrangère des Etats-Ujis. "Au lieu de construire
sur un sentiment de solidarité, les dirigeants américains
ont imposé leurs méthodes unilatérales... La politizue
étrangère des Etats-Unis, notamment en Afghanistan, au
Proche-Orient et en Irak, a transformé le sentiment de solidarité
pour les Américains, né de l'événement du
11 septembre, en une frustration vis-à-vis de leur politique."
Vernon Broyles, un prebytérien du Midwest est aussi mal à
l'aise. Au nom d'une catastrophe unique, la Maison Blanche a pris des
mesures que déplorent les Eglises, concernant entre autres les
immigrants en détention provisoire ou les détenus de Guantanamo.
Il hésite même à prendre par à une cérémonie
oecuménique pour rendre hommage aux victimes du 11 septembre.
"Souligner l'unicité de la tragédie, en prenant pat
à des commémorations, ne risque-t-il pas de fournir des
justifications à la perpétuation de ces mesures ?"
Anne-Glynn Mackoul de l'Eglise orthodoxe d'Antioche demande que soit
amorcée une réflexion sur les causes de l'antiaméricanisme
dans le monde. Cherche à connaître l'histoire d'un conflit
n'est pas une attitude qui doit être cataloguée d'anti-patriotisme."
Les Eglises se sentent prises au piège de la parole de George
W. Bush :" Si vous n'êtes pas avec nous, vous êtes
contre nous."
Pour plus d'informations : Agence ENI
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