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17.08.02 - Philippines : La démocratie et la violence.

Le développement et la démocratie sont les moyens concrets d'empêcher la répétition d'incidents et de conflits ethniques dans la zone pauvre du sud des Philippines, où la guérilla communiste prend pied facilement.

Telle la thèse soutenue par le père Giorgio Licini, de l'Institut Pontifical des Missions Étrangères (PIME). Selon lui, seul un comportement inspiré de la coopération et de la démocratie authentique est en mesure de modifier la situation.

"Les gens - explique le religieux - n'ont plus confiance dans les groupes armés. Le gouvernement devrait les remplacer dans les opérations délicates. Aux yeux des gens, en effet, certains de ces groupes servent leurs propres intérêts et non ceux du gouvernement".

Il est également indispensable que les guérilleros soient aidés à se réinsérer pleinement dans la vie civile, qu'ils aient la possibilité d'accéder aux services de base tels que l'instruction et la santé. Cette impossibilité actuelle de se réinsérer les empêche bien souvent d'envisager d'autres issues que la continuation de la guérilla.

Dans le même temps, les villages les plus pauvres du secteur sud de l'Arakan Valley ont besoin de possibilités concrètes d'aide économique, de développement et d'assistance socio-sanitaire. "Les gens ont besoin de routes, de projets d'irrigation, de reboisement". Ils feraient alors conbfiance aux instances gouvernementales et coopéreraient davantge avec elles.

"Les gens se plaignent de l'absence du gouvernement. Donc, les communautés locales - conclut le religieux - doivent être aidées à prendre en main leur destin et non à déléguer aux groupes armés la tâche de faire régner la justice et la sécurité".

Pour plus d'informations : Agence VID

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