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18.08.02 - De la Sibérie à Madagascar.

Les quatre bienheureux que le pape a proposés aujourd'hui à l'Eglise sont des exemples de fidèles ayant mis le message de la miséricorde en pratique et à ce qu'il a appelé la "fantasia de la charité".

L'ancien archevêque de Varsovie, Zygmunt Felinski, est mort en 1895. Cette béatification d'un pionnier du catholicisme en Russie où il avait été exilé par le tsar après une insurrection polonaise de 1863. Mgr Felinski s'est en effet totalement donné au soutien sqpirituel et moral de ses compatriotes également exilés.

Cette béatification qui n'est pas sans double signification, risque de provoquer une nouvelle tension avec l'Eglise orthodoxe russe. Celle-ci accuse le Vatican de prosélytisme dans les pays traditionnellement orthodoxes comme la Russie et l'Ukraine. Ce n'est pas par prosélytisme que cet évêque est venu en Sibérie, mais c'est parce qu'il y avait été exilé, victime de la police tsariste, en vertu de sa fidélité à Rome; La présence des catholiques en Russie a bien eu pour cause ... une volonté russe.

La béatification du P. Jan Beyzym (1859-1912), jésuite missionnaire à Madagascar et serviteur de lépreux, de soeur Sancja Szymkowiak (1910-1942), morte à 32 ans, au service des pauvres, et du P. Balicki (1869-1948), modèle de dévouement sacerdotal, ont également un sens que Jean Paul II a souligné durant son homélie.

Il a rappelé le soutien de l'Eglise dans la construction de la société, en particulier concernant les domaines de la pauvreté, de l'injustice et de la souffrance. "Je sais que de nombreuses familles polonaises, en particulier les plus grandes, et de nombreux chômeurs et personnes âgées subissent le poids du changement économique et social. Je partage spirituellement leur fardeau et leur sort", a-t-il déclaré.

"Même s'ils ont vécu à des époques différentes et qu'ils ont eu des expériences personnelles différentes, a alors déclaré Jean Paul II, leur dévotion à la cause de la miséricorde les unit". Ces béatifications illustraient ainsi le thème de la neuvième visite du pape polonais dans son pays, "Dieu, riche en miséricorde".

Pour le pape, il y a urgence d'appliquer cette miséricorde dans la société actuelle. "Elle nous a été donnée et nous ne devons pas la laisser dans l'oubli", a-t-il lancé. Il a alors lui-même exprimé sa proximité avec ceux qui souffrent, qui sont malades, qui éprouvent de nombreuses difficultés, les chômeurs, les sans-abris, les personnes âgées et seules, ainsi qu'avec les familles nombreuses.

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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