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23.08.02 - Le 75ème anniversaire de "Foi et Constitution".

Les membres du Comité central du Conseil oecuménique des Eglises et les membres de la Commission de "Foi et Constitution", anciens et actuels, se retrouveront le dimanche 25 août à la cathédrale de Lausanne.

Ce n'est pas une célébration banale puisqu'ils se retrouveront pour le 75ème anniversaire de cette Commission oecuménique unique en son genre et dont le travail pour le rapprochement des Eglises a été considérable.

Le secrétaire général du COE, le pasteur Konrad Raiser, affirme à ce sujet : "Cet anniversaire nous donne l'occasion de mettre en lumière tout le travail accompli en permanence dans le cadre de "Foi et Constitution", qui, de l'avis de beaucoup, est demeuré trop souvent dans l'ombre des efforts globaux de promotion du COE, ou masqué par le foisonnement des dialogues oecuméniques qui ont fait passer au second plan l'un des points forts de "Foi et Constitution", les dialogues multilatéraux." Regardant à la fois vers le passé et vers l'avenir, souvenons-nous des paroles de l'évêque Charles Brent, lors de sa fondation : "L'appel à l'unité est comme le cours d'une rivière. Il ne cesse jamais... Nous devons agir sans hâte, mais sans relâche."

Créé en 1910, le mouvement de "Foi et Constitution" s'est joint au mouvement du "Christianisme pratique" en 1948, constituant ainsi le fondement du Conseil oecuménique des Eglises (COE). Certains fidèles de "Foi et Constitution" avaient des craintes. Les principaux projets théologiques du mouvement pourraient-ils s'insérer dans les nouvelles structures du COE ? Ils craignaient que la théologie ne soit réduite à servir la tâche de l'Eglise de répondre aux questions sociales - ce qu'ils appelaient "horizontalisme", en s'y référant comme à "l'ennemi".

Aujourd'hui, la plupart des théologiens reconnaissent que la recherche de l'unité au sein des structures de l'Eglise, du ministère, des sacrements et des confessions de foi est aussi importante que la quête de la justice dans un monde troublé. Ils voient dans une Eglise unie et réconciliée un grand défi en même temps qu'un exemple pour notre monde divisé.

La signification du travail de "Foi et Constitution" a été sensiblement accrue par l'engagement actif de la famille orthodoxe et par la participation de l'Eglise catholique romaine en tant que membre à part entière. L'Eglise catholique romaine est, en effet, devenue membre de la Commission en 1968, dans la ligne du processus de Vatican II, malgré sa décision de ne pas devenir membre du COE lui-même.

Pour plus d'informations : Dialogue oecuménique

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