Infocatho



23.08.02 - Vers une Eglise orthodoxe palestinienne ?

L'Autorité palestinienne aurait l'intention de convoquer une réunion d'urgence de responsables chrétiens arabes dans le but de faire pièce aux "conspirations d'Irénée contre l'Eglise", notamment son intention d'accueillir des non Arabes au sein de l'Eglise orthodoxe de Jérusalem.

Ces informations émanent des médias israéliens qui affirment que le président Arafat veut le départ du patriarche Irénée Ier parce que le prélat de nationalité grecque marginaliserait les chrétiens arabes au sein de son Eglise, dont les fidèles sont en majorité palestiniens.

Le patriarcat grec-orthodoxe est l'un des propriétaires fonciers les plus importants de la Terre Sainte et nombre de bâtiments officiels israéliens, dont la Knesset, sont bâtis sur ses terrains. Pour s'autofinancer, l'Eglise met en vente certaines de ses propriétés à des promoteurs juifs ce qui, de tout temps a été une pomme de discorde entre la hiérarchie du patriarcat, qui est grecque, et la base qui est palestinienne.

Or, dans le même temps, Israël a toujours refusé son aval sous prétexte qu'Irénée était pro-palestinien. Des politiciens israéliens réclament désormais la reconnaissance de la nomination d'Irénée Ier, élu en août de l'année dernière par le Saint-Synode, et dont l'élection a été immédiatement validée par l'Autorité palestinienne et la Jordanie.

A ceci s'ajoute le fait que, récemment, le patriarcat grec-orthodoxe a déchargé de sa fonction de porte-parole l'archimandrite Hanna Attalah, qui a toujours justifié la résistance palestinienne à l'occupation de sa terre par Israël et même les attentats suicide des kamikazes palestiniens.

Le quotidien israélien "Ha'aretz" prétend même que Hanna Attalah, devenu rival d'Irénée Ier, prévoit même la fondation d'une "Eglise orthodoxe palestinienne". Une telle Eglise arabe pourrait détourner nombre de fidèles arabes du patriarcat toujours aux mains d'une hiérarchie grecque peu impliquée dans la question nationale palestinienne. Ainsi, le patriarcat serait d'accord de permettre l'intégration dans l'Eglise de nombreux immigrants d'origine orthodoxe provenant de l'ex-URSS, ce qui, selon les autorités palestiniennes, aurait pour but de minoriser les chrétiens arabes au sein de l'Eglise grecque-orthodoxe.

Pour plus d'informations : Service orthodoxe de presse

Retour