11.09.02 - Qu'ont-ils appris du 11 septembre
?
Au micro de Radio-Vatican, le P. Borgomeo
qui dirige cette radio n'a pas hésité à dire que
les Etats-Unis n'ont guère appris la leçon du 11 septembre. Pour lui,
il faut privilégier dans cette lutte la promotion de la dignité des
peuples.
En commentant un an d'histoire et, surtout, la situation de crise au
Moyen-Orient, il a fait remarquer : "Les États-Unis cherchent à combattre
le terrorisme. Cependant, ils s'occupent du conflit israélo-palestinien,
même après le 11 septembre, comme si celui-ci n'avait aucun rapport
avec la marée montante du ressentiment contre les États-Unis et l'Occident
dans de vastes zones arabes et musulmanes de la planète".
Ces dernières semaines, l'agenda américain de la lutte contre le terrorisme
a donné la priorité absolue à l'attaque contre l'Irak. Ainsi, "on privilégie
encore une fois l'option militaire". Et pourtant, observe le P. Borgomeo,
"l'expérience devrait avoir enseigné quelque chose sur les retombées
de certaines guerres, y compris celles qui sont considérées comme gagnées,
entreprises dans le but de résoudre une crise et destinées à en créer
d'autres, voire plus graves. Pour beaucoup, y compris un grand nombre
d'Américains, cette politique paraît fluctuante, incertaine au point
de vue tactique et encore plus privée d'une stratégie que l'on attendrait
d'une superpuissance appelée à exercer un leadership mondial".
Dans ce scénario complexe, il y a un manque évident de politique alternative
claire. "Un rôle plus décisif des Nations Unies serait souhaitable,
ainsi qu'une entente plus grande entre États-Unis et Europe - une Europe
qui brille, il faut le dire, par son absence. Mais il ne faut pas non
plus oublier le monde arabe et musulman en général. En ce qui concerne
les grands problèmes du monde, et en particulier le conflit au Moyen-Orient,
il a lui aussi de grandes responsabilités. L'Occident en a souvent exploité
les divisions et les divergences. Mais une telle politique est peu clairvoyante.
Il me semble que dans la lutte contre le terrorisme il faudrait également
inscrire à l'agenda la vie et la dignité des peuples".
Pour plus d'informations : Agence
VID
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