24.09.02 - Biélorussie : Une loi sur
mesure.
Une loi qui conerne les sectes pourrait
devenir une menace pour les Eglises minoritaires qui s'en inquiètent
alors que l'Eglise orthodoxe en est satisfaite.
Les responsables des Eglises protestantes de Biélorussie s'inquiètent
des conséquences d'un projet de loi religieuse qui accorderait un statut
prioritaire à l'Eglise orthodoxe du pays. Selon eux, à cause de cette
loi, les Eglises minoritaires de Biélorussie se sentent menacées, parce
qu'un grand nombre de leurs communautés pourraient bien disparaître.
Les orthodoxes, largement majoritaires, sont satisfaits de cette loi,
faite à leur mesure, s'insurge-t-on côté protestant. Du côté du gouvernement,
on s'en défend, en arguant qu'il entend ainsi lutter contre la prolifération
des sectes.
Cette loi, qui sera soumise le 2 octobre au vote final de la Chambre
Haute du Parlement, est un moyen de "restreindre les activités des protestants",
déplorent ces responsables de ces Eglises qui ont fait appel au soutien
des chrétiens de l'étranger. "Le gouvernement a des liens étroits avec
l'Eglise orthodoxe qui sera la seule bénéficiaire de cette nouvelle
loi. Toutes les autres Eglises auront des difficultés à tenir des assemblées
et à mener leurs activités", a estimé Sergei Bodnyuk, responsable de
l'Union pentecôtiste de Biélorussie.
Ces propos interviennent quelques jours seulement avant la tenue du
débat final au Parlement sur un projet de loi concernant la liberté
de conscience et les organisations religieuses, projet qui a déjà été
approuvé à une immense majorité par la Chambre basse le 27 juin dernier.
Cette législation devrait obtenir l'approbation du Conseil de la République
qui se réunira le 2 octobre ainsi que la signature du président qui
lui donnera force de loi, malgré les avertissements des Eglises et des
gouvernements occidentaux qui estiment qu'elle serait une atteinte à
la liberté religieuse.
Les Eglises minoritaires du pays se sont souvent plaintes de discriminations
sous le gouvernement du président Aleksandr Lukashenko dont la campagne
de réélection pour un nouveau mandat de sept ans en septembre 2001 avait
été sévèrement critiquée par des observateurs européens chargés d'en
examiner le déroulement.
Pour plus d'informations : Agence ENI
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