08.10.02 - USA : L'Eglise est-elle persécutée
?
"L'Eglise américaine traverse de manière
héroïque une période de martyre et de persécutions", affirme le cardinal
Miguel Obando dans un entretien accordé au mensuel italien "30
Giorni".
Faisant allusion aux scandales de pédophilies qui secouent l'Eglise
depuis plusieurs mois, le prélat, qui essuie de grosses critiques dans
son pays pour son appui à l'ancien président ultralibéral Alemán, accusé
de fraude, de corruption et de vols, soutient en particulier le cardinal
Bernard Francis Law, archevêque de Boston.
Ne niant pas "le drame des victimes authentiques d'abus sexuels" et
demandant pour les auteurs de tels actes "l'application des censures
canoniques adéquates", Mgr Obando tient toutefois à rappeler que "certaines"
des accusations relayées par les médias ne sont "que des calomnies".
"On ne peut pas cacher que dans certains cas, il s'agit de victimes
présumées qui veulent gagner d'importants dédommagements financiers
avec des accusations calomnieuses", soutient-il.
"L'Eglise nage à contre-courant en matière de protection de la vie,
de morale sexuelle, de morale conjugale et de bioéthique", explique-t-il
alors, précisant que ce sont des domaines "dans lesquels l'Eglise est
souvent mal considérée". "Mais cela ne veut pas dire qu'elle se trompe.
Cela signifie au contraire que son message rencontre l'hostilité de
personnes ayant d'importants intérêts économiques et qui voient en elle
un ennemi mortel".
Par ailleurs, le cardinal Obando Bravo souligne qu'"une multitude d'hommes
et de femmes vivent joyeusement leur célibat et leur chasteté pour le
royaume de Dieu". "La preuve que la plus grande partie des prêtres et
des religieux vivent fidèlement leur vocation, est justement l'impression
de scandale éprouvée par le péché de quelques-uns d'entre eux".
Le cardinal Obando, qui a joué un rôle non négligeable au Nicaragua
en appuyant ouvertement la Contra, milice d'extrême droite en lutte
contre le régime sandiniste, passait pour être l'un des relais de la
CIA au Nicaragua. Son appui à l'ancien chef d'Etat Arnoldo Alemán a
été vivement critiqué au Nicaragua et en Amérique centrale. Ce politicien
ultralibéral jouissait en effet du soutien d'importants secteurs de
la hiérarchie catholique du Nicaragua, y compris et surtout du cardinal
Obando y Bravo. L'ancien chef d'Etat et président du Congrès nicaraguayen
Alemán a du reste été destitué récemment par l'Assemblée législative
de Managua pour fraude, corruption et appropriation du bien public.
(source : apic)
Pour plus d'informations : Agence
APIC
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