08.10.02 - Canoniser la personne et non les
méthodes.
Le dimanche 6 octobre, au nom de l'Eglise,
Jean Paul II a reconnu la sainteté du fondateur de l'Opus Dei,
Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), une canonisation qui concerne
la personne et non point l'ensemble de son oeuvre actuelle.
Perçu par ses partisans comme un charismatique et un passionné, mais
décrié par ses détracteurs qui le qualifient de "vaniteux" et de "réactionnaire",
Josémaria Escriva de Balaguerest l'un des personnages les plus contestés
de l'histoire récente de l'Eglise. Lors de sa béatification, en 1992,
17 ans après sa mort, de nombreux témoignages critiques sur sa personnalité
ont été publiés. Critiques du reste balayées par ses amis, partout dans
le monde.
La foule s'étendait sur la 'Via della Conciliazione", jusqu'au Tibre.
Même si le nombre de participants était à peu près identique que pour
la canonisation du Padre Pio autre saint "populaire" de l'année -,
au mois de mai dernier, l'organisation était différente. L'atmosphère
enthousiaste était "mesurée" : Josémaria Escriva
de Balaguer : aucune pancarte n'était arborée dimanche par les pèlerins.
Aux premiers rangs avaient été installés les quelque 400 évêques et
cardinaux venus pour la canonisation, 450 personnes handicapées en fauteuils
roulants, ainsi que les nombreuses autorités politiques venues d'Italie,
d'Espagne, d'Amérique du sud et d'Afrique. A l'exemple de ce qu'avait
voulu le fondateur de l'Opus Dei, des fidèles non catholiques étaient
également présents sur la place. Parmi eux, le premier ambassadeur d'Israël
près le Saint-Siège, Samuel Haddas, deux groupes de musulmans venus
du Kazakhstan et du Nigeria, un groupe d'orthodoxe russes venu avec
le poète Alik Zorin, ou encore des luthériens et des anglicans.
Dans son éditorial du lund è octobre, le P. Michl Kubler
fait remarquer dans le quotidien catholique français, "La
Croix", qu'il est souhaitable, pour que la paix revienne autour
de ce saint controversé, que ses disciples se rappellent que
cette canonisationne canonsient pas certaines méthodes qu'ils
emploient, mais qu'ils se doivent de vivre une humble sainteté
: "Le croyant, en vertu du baptême qui l'incorpore au Christ, est
appelé à vivre avec le Seigneur une relation ininterrompue et vitale",
a déclaré Jean Paul II. "Le croyant est appelé à être
saint et à collaborer au salut de l'humanité", a-t-il ajouté, précisant
que "le travail réalisé avec l'aide de la grâce se transforme en moyen
de sanctification quotidienne". Ainsi, pour le pape, "dans le contexte
apparemment monotone des réalités terrestres, Dieu se fait proche de
nous et nous pouvons coopérer à son plan de salut". (source : la Croix)
Pour plus d'informations : service de
presse du Vatican
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