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13.10.02 - Il faut contracter des amitiés authentiques.

Envisageant l'avenir, la "méthodologie du dialogue" avec les orthodoxes doit comprendre, comme dans toutes les formes de dialogue, "l'établissement d'amitiés authentiques".

C'est ce qu'a souligné le P. Kolvenbach, Supérieur général de la Compagnie de Jésus, dans le rapport lu au congrès de Velehrad (république tchèque) sur le thème "Le rôle des Jésuites dans les relations catholico-orthodoxes en Europe: passé, présent et futur".

..." Nous ne devons pas faire les choses en dilettantes ou nous amuser avec l'œcuménisme si nous voulons réaliser quelque chose de sérieux. Nous devons nous engager effectivement à accomplir cette tâche. Le témoignage des Jésuites qui se sont consacrés complètement, tranquillement et généreusement à établir des relations amicales et de coopération avec les orthodoxes - y compris le témoignage de quelques-uns d'entre vous, ici présents - met en lumière qu'il est possible de surmonter les ressentiments et la méfiance du passé et qu'il y a beaucoup à faire ensemble".

... " Nous devons encourager la prière, non seulement durant la semaine de l'Unité Chrétienne, mais aussi au cours de l'année. Nous pouvons organiser des célébrations conjointes de fêtes chrétiennes et de journées nationales. Nous pouvons saisir l'occasion offerte par les baptêmes, les mariages, les ordinations et les funérailles en vue d'accueillir chaleureusement les orthodoxes et inclure un message œcuménique dans les homélies et dans l'enseignement. Dans nos séminaires et nos universités, nous devons offrir des cours sur la spiritualité, la liturgie et la pensée mystique des chrétiens d'Orient."

..." Nous pouvons inviter des théologiens orthodoxes, des évêques, etc. à tenir des conférences dans nos universités, dans nos écoles et nos programmes de formation. Nous pouvons encourager la participation des orientaux catholiques et orthodoxes aux associations européennes communes, comme celles des théologiens, des scientistes sociaux et des directeurs spirituels. Un effort conscient doit être accompli en vue d'inviter et d'intégrer à ces activités les perceptions des orthodoxes et des catholiques orientaux".

... "Il y a des signes "encourageants" dans le dialogue entre catholiques et orthodoxes, mais des difficultés aussi, à la base desquelles il y a le manque d'intérêt de l'Europe occidentale envers l'œcuménisme et une priorité plus grande donnée plutôt au dialogue interreligieux."

Selon le P. Kolvenbach, malgré l'engagement dans le dialogue œcuménique, les efforts, les progrès, l'obstacle le plus grand provient de la mentalité courante, caractérisée par le "manque d'intérêt des Européens pour les églises et surtout pour le Dogme". Cela "rendra l'œcuménisme toujours plus insignifiant si le dialogue n'affronte pas les vrais problèmes."

L'oecuménisme n'est pas à considérer comme un thème qui relève de la compétence des spécialistes". Mais c'est précisément "le fait que l'œcuménisme est un peu en hibernation qui pourrait être une autre raison pour nous engager davantage dans ce ministère, souvent complexe et sans récompense. Jean Paul II nous rappelle que la vie consacrée a existé avant la séparation des Eglises et que les nouvelles fondations en Occident ont toujours reconnu leurs sources et leur inspiration dans la vie consacrée de l'Orient". (source : vid)

Pour plus d'informations : Agence VID

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