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15.10.02 - Belgique : Oui au clônage thérapeutique.

L'Université catholique de Louvain (UCL) en Belgique autorise le prélèvement des cellules souches humaines sur les embryons surnuméraires et si nécessaire la production d'embryons humains pour la recherche.

Elle développe longuement, sur son site internet, son approche tout autant scientifique qu'éthique.

" Consciente de ses responsabilités en matière de recherche, l’Université catholique de Louvain présente ici son point de vue sur la création et l’utilisation de cellules souche en recherche et en thérapeutique. L’intérêt des cellules souches est considérable. Bien que des recherches préalables, sans doute longues, soient encore indispensables, on en espère des avancées thérapeutiques essentielles dans plusieurs domaines de la médecine, et en particulier dans le traitement de diverses maladies dégénératives."

" Ces recherches posent des questions éthiques inédites. Une partie d’entre elles nécessiteront, en effet, le recours à des cellules souches d’origine embryonnaire : elles soulèvent donc la question du respect de l’embryon humain, qui dès le début de son existence est autre chose qu’un simple matériel biologique. Face à la souffrance de tant de malades aujourd’hui incurables, la recherche est également un devoir éthique. "

" L’Université catholique de Louvain se reconnaît ainsi un double devoir d’initiative et de précaution. Nous désirons donner la priorité à ces questions éthiques avant les considérations économiques et scientifiques, qui n’ont elles-mêmes de sens que si la dignité de l’humain est préservée. Nous rappelons aussi que toute utilisation de l’embryon humain doit s'entourer de directives éthiques et scientifiques contraignantes."

..." Un second préalable est que jamais l'embryon humain ne peut faire l'objet d'un commerce. De même, il est exclu de rétribuer des femmes pour en obtenir des ovocytes. De telles pratiques iraient directement à l'encontre du respect de la dignité humaine et ramèneraient les embryons au statut d'instruments chosifiés," rappelle l'UCL.

"Le prélèvement des cellules souches des embryons surnuméraires est moralement acceptable selon l'UCL quand le "projet parental a été rencontré et plutôt que d'autoriser la simple destruction de leurs embryons, les géniteurs peuvent, dans un esprit éthique de solidarité, céder ces embryons en vue du prélèvement de cellules souches qui serviront à la recherche ou à soigner d'autres individus".

L'UCL et les cliniques Saint-Luc et Mont-Godinne sont favorables à des recherches sur le tissu humain. En effet, le transfert nucléaire à partir de cellules du patient permettra d'éviter l'écueil important des rejets immunitaires. Cette recherche se fera exclusivement dans le but à développer de nouveaux traitements médicaux. Il est essentiel toutefois de poursuivre la recherche concernant le transfert nucléaire (clonage "thérapeutique") sur l'animal.

Il va sans dire qu'un simple communiqué comme celui-ci ne peut rendre compte de l'ensemble des positions assumées par l'UCL. C'est pourquoi, il vous est indispensable de connaître l'ensemble de la déclaration faite le 7 octobre par l'UCL. Son texte intégral se trouve sur le site de l'Université de Louvain.

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