19.10.02 - Italie : Ce plan social est immoral.
L'Eglise d'Italie demande aux financiers
et aux homme politiques de sauver l'activité de "Fiat-Auto",
dans une mobilisation sans précédent des évêques
et des prêtres de Turin, de Milan, du Latium et de Sicile.
En Sicile, tous les évêques ont lancé un appel pour
dire qu'ils se sentent proches des ouvriers, au moment où il
est envisagé de fermer des usines à Termini Imerense,
qui emploient 2.000 personnes. Dans cette région le taux de chômage
est de 25 % dans la population et de 60 % si l'on ne considère
que les jeunes. En célébrant une messe dans l'usine de
Termini Imerense, l'archevêque de Palerme, Mgr De Giogans, a rappelé
que le chômage est "un facteur important du développement
de la criminalité dans cette région."
L'archevêque de Milan, Mgr Tettamanzi, a écrit une lettre
ouverte où il affirme :"Même s'il n'appartient pas
à un évêque de touver les solutions techniques,économiques,
sociales et politiques, il est nécessaire que chacun fasse sa
part, y compris l'Eglise."
L'archevêque de Turin, Mgr Poletto, ville symbole du constructeur
automobile, a évoqué ce plan de rigueur qui prévoit
la mise au chômage de 8.100 ouvriers et qui constitue une menace
pour plus de 40.000 autres travailleurs employés dans les sociétés
de sous-traitance automobile. "Ceux qui détiennent les capitaux
doivent faire les sacrifices nécessaires pour sauvegarder le
plus grand nombre possible d'emplois...L'Eglise a la mission de rappeler
les valeurs de la personne humaine avec les exigences éthiques
qui en découlent."
Dans son édition du 18 octobre, "L'Osservatore Romano" lui-même
dénonce le plan d'assainissement de FIAT et le juge "immoral". "Lorsque
l'on ôte une place de travail à une personne, c'est une part de son
être qui s'en va. Et cela est inacceptable." (source : Osservatore
romano)
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques italiens
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