17.10.02 - Irak : Un embargo condamnable.
Le mercredi 16 octobre, intervenant
au cours d'une session de l'ONU, Mgr Renato Martino, observateur permanent
du Saint- Siège auprès des Nations Unies, a tenu à affirmer
que "les sanctions ne doivent pas être un moyen de guerre ou une
punition contre un peuple".
La condamnation du Saint-Siège vise en premier lieu la politique de
Washington, sans toutefois la désigner comme telle. L'embargo contre
l'Irak est certes imposé par l'ONU, mais sous la pression des Etats-Unis
et de Londres. "La discussion sur les mesures coercitives unilatérales
et extraterritoriales dure depuis trop longtemps", s'est exclamé Mgr
Renato Martino devant les représentants des pays membres de l'ONU.
Il a alors rappelé la position du Saint-Siège : tout embargo économique
considéré comme "moyen de contrainte unilatéral, est un voile sombre
jeté sur tout résultat que peut espérer un Etat" qui agit seul. Mgr
Martino a toutefois précisé que de telles sanctions sont "légitimes"
lorsqu'elles sont imposées par la communauté internationale "à un gouvernement
spécifique qui agit de manière à menacer la paix dans le monde".
... "Les moyens de pression exercés contre un gouvernement qui menace
la paix mondiale doivent être temporaires et proportionnés aux objectifs
recherchés, et les sanctions doivent toujours être accompagnées par
un dialogue entre les parties impliquées"... "La nourriture et les médicaments
ne doivent jamais être utilisés comme instruments de pression politique".
Pour le pape, tout embargo "est un instrument qui a besoin d'être utilisé
avec un grand discernement et doit être soumis aux stricts critères
de la loi et de l'éthique". "La position du Saint-Siège n'a pas changé
et il continue à se mettre du côté des Etats qui appellent à la fin
de mesures injustes et nuisibles, sur la base du respect des droits
de l'homme et du droit à la vie, à la liberté et à la sécurité", a conclu
Mgr Martino, rappelant que l'Eglise "cherchera toujours à alléger les
souffrances subies par les populations civiles qui sont directement
ou indirectement touchées par l'imposition de telles mesures". (source
: apic)
Pour plus d'informations : Observateur
auprès de l'ONU
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