24.10.02 - Encouragement dans un ministère
difficile.
"L'Instruction romaine" sur
le ministère paroissial a voulu être "une aide, un
encouragement et un stimulant pour le ministère pastoral des
prêtres dans la vie paroissiale."
Il est vrai que, dans beaucoup de pays et de régions, la disparition
des villages de quelques centaines d'habitants, la progression des mégapoles
de dizaines de millions d'habitants comme c'est le cas au Mexique, à
Sao Paulo, aux Etats-Unis, en Asie et en Europe sont à l'origine
d'une évolution sociale à laquelle les structures des
Eglises locales deviennent parfois inadaptées ou même obsolètes.
Le vent de la sécularisation n'a pas toujours pour origine une
diminution de la foi, mais bien souvent cette inadaptation. Comme à
New York, le petit clocher de l'église est écrasé
par les gratte-ciel qui l'entourent. Les difficultés pastorales,
la surcharge d'un ministère vécu dans le cadre de ces
défis que sont les technologies nouvelles, les démesures
des cités où la population loge dans des superpositions
de logements anonymes, l'étendue des implantations résidentielles,
en place et lieu des maisons familiales regroupées autour de
leur église, tout cela provoque un déséquilibre
dans des communautés dans lequels le prêtre pouvait être
rencontré et entendu.
La "fonction ministèrielle de service à la communion",
comme "la place de pasteur, leader sacramentel qui, dans la paroisse,
anime et conduit vers le Christ, chemin vers le Père", se
heurtent aux réalités nouvelles. La Congrégatin
romaine a voulu prendre en compte ces réalités sociales
et la réalité du mystère de l'Eglise.
Le document, tout en se voulant "normatif" ne peut être
considéré sans le situer en Europe ou en Amérique
du Nord, dans la Cordillère des Andes ou en Inde, en Afrique
subsaharienne ou au Japon. L'Eglise est universelle.
Mais en rejoignant l'essentiel du sacerdoce, en rappelant l'unique sacerdoce
qui est celui du Christ, la Congrégation romaine a voulu expliciter
la différence entre "le sacerdoce ordonné" des
prêtres et "le sacerdoce commun" des laïcs. On
peut regretter que certaines de ses prises de position soient un peu
trop rigides. C'est aux évêques, dans les Eglises locales,
de vivre et de réaliser avec leur "presbyterium" l'inculturation
de ce message venu des instances centrales de Rome.
Pour plus d'informations : Congrégation
pour le clergé
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