26.10.02 - L'Eglise catholique et l'Holocauste.
Le sociologue américain, Daniel Goldhagen, vient de faire
paraître en Allemagne un essai qui met violemment en cause l'attitude
de l'Eglise pendant l'occumatioon nazie de l'Europe et son "devoir
inaccompli de réparation."
Avec ce livre qui se veut être une enquête sur la faute
et le péché de l'Eglise et de Pie XII, la polémique
rebondit. En Alemagne, Goldhagen a multiplié les conférences
de presse et les grands quotidiens ont largement commenté ses
propos. Une traduction va voir le jour en Italie et une autre aux Etats-Unis.
Les medias new-yorkais s'en sont déjà emparés :"Qu'aurait
fait Jésus ?" devant l'Holocauste écrit l'hebdomadaire
New Republic.
L'auteur se dit ne pas vouloir être historien, mais, en se plaçant
sur le plan de la morale et de la science politique, il veut être
une conscience. L'Eglise doit trois sortes de "réparations"pour
l'Holocause : un dédommagement matériel et financier,
un dédommagement politique par un soutien plus énergique
d'Israël, une réparation morale en expurgeant la Bible chrétienne
des 450 passages qui sont cause d'antisémitisme. A quoi s'ajoute
la disparition de l'Etat du Vatican qui aboutit à l'impérialisme
de l'Eglise romaine.
Le cardinal Lehmann, président de la conférence épiscopale
allemande a réagi en déplorant qu'on pouvait sans doute
déplorer que "le pape n'ait pas publiquement porté
accusation contre le meurtre des juifs." Mais il a rappelé,
ce que Goldhagen tient pour négligeable, la résistance
catholique au nazisme.
Il faudra reprendre tout ce livre, car il fait silence sur bien des
moments de cette résistance catholique et des catholiques. Il
contient des erreurs d'informations et de logique. Il contient des injustices
en mêlant l'émotion à la réflexion sur des
notions comme la culpabilité collective.
Pour plus d'informations : Journal
"La Croix"
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