28.10.02 - Indonésie : Ni euphorie,
ni tristesse.
" A Ambon, ni euphorie, ni tristesse.
Les gens sont attentifs et prudents, dans la crainte de nouvelles bombes
ou attentats dans les écoles, les marchés et les lieux publics. Les
chrétiens ne se risquent pas à traverser les quartiers musulmans et
vice-versa "
Un équilibre qui pourrait bien préluder à la pacification, selon le
P. Carl Bohm, du Centre de crise du diocèse d'Ambon. C'est ainsi qu'il
décrit la situation actuelle dans la capitale des Moluques, le groupe
d'îles à l'Est de l'archipel indonésien ravagé pendant près de deux
ans (1999-2001) par un conflit civil qui a pris fin avec l'intervention
de l'armée de Djakarta, et qui a entraîné la division entre les quartiers
chrétiens et musulmans.
La situation donne, comme le soulignent les chrétiens, des signes d'amélioration
: un fait déterminant est le départ d'Ambon de près de 1000 membres
du groupe fondamentaliste islamique Laskar Jihad, qui avait lancé une
" guerre sainte " aux Moluques.
Selon le P. Bohm, il peut y avoir différentes raisons à ce départ :
la dissolution de l'organisation, le 15 octobre dernier, et la fermeture
de son quartier général à Yogyakarta ; le fait qu'aujourd'hui la communauté
musulmane, après l'intervention du gouvernement central de Djakarta
et le déploiement de l'armée, a le sentiment que ses intérêts sont mieux
protégés que dans le passé, lorsqu'elle accusait les autorités civiles
de favoriser la communauté chrétienne (ce qui était l'un des prétextes
des affrontements) ; le fait de considérer que leur présence sur l'île
n'est plus nécessaire parce que les activistes locaux poursuivent leur
action. "
Mais aujourd'hui les chrétiens commencent à penser que tous les musulmans
ne sont pas membres du Laskar Jihad, et les musulmans comprennent que
tous les chrétiens ne sont pas des partisans de la République indépendante
des Moluques ", a dit le leader chrétien protestant W.J. Hendriks. "
C'est un prélude à la pacification ". (source : fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
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