31.10.02 - France : L'insécurité
ou la fraternité.
"Les accidents de la circulation
provoquent 8 000 morts par an sur les routes de France : c’est la première
cause de décès des moins de 25 ans."
Ils entraînent également 150 000 blessés dont 12 000 seront à tout jamais
invalides et dépendants. Qui mesurera les souffrances des familles frappées
par ces malheurs ? Cette insécurité routière est un scandale qui doit
provoquer la réflexion de tous les conducteurs de véhicules et les inciter
à une conversion de leurs comportements.
Cette constatation a décidé les évêques de
France à publier un communiquer à l'occasion du long week-end
de la Toussaint qui, chaque année, se révèle comme
l'un des plus meurtiers. "Par le nombre de victimes des accidents
de la route, la France se trouve parmi les pays les plus mal classés
au niveau européen. Nos voisins le savent. Ils ne comprennent pas. C’est
une bien triste « exception culturelle »".
..." Il y a une responsabilité de tous engagée dans ce domaine.
Interdire le volant à quelqu’un est une atteinte à la liberté d’un proche,
d’un client ou d’un voisin. C’est donc une responsabilité délicate à
exercer. Pourtant on ne peut laisser personne prendre des risques inconsidérés
par rapport à lui-même et par rapport aux autres. Les éducateurs, parents,
prêtres, enseignants, entraîneurs sportifs, journalistes, et tant d’autres
qui modèlent la culture des jeunes, se doivent d’attacher une importance
capitale à ces questions."
..."On admire souvent la vitesse, la prise de risque, l’audace
et la transgression plus que la prudence, l’attention aux autres et
le respect de la loi ! Solidarité La solidarité avec les victimes, et
les famille des victimes, est difficilement mise en œuvre. C’est vrai
au niveau institutionnel. C’est même souvent vrai au niveau familial
ou dans le cercle des amis. Les victimes ou leurs proches ont besoin
d’écoute, de contacts humains, d’aide matérielle et juridique."
..." Chacun est responsable des autres : sa famille, ses passagers,
les passants, les autres chauffeurs. Cela demande davantage : l’amour
d’autrui. « Tu ne tueras point » : ce commandement des origines garde
aujourd’hui toute son actualité, y compris sur la route. Mais l’Evangile
nous donne d’entendre un appel du Christ qui va plus loin encore, celui
de la conversion de nos mentalités. Il s’agit d’adopter, dans ce domaine
comme en d’autres, des attitudes inspirées par la charité !"
..." La route ne se prend pas, elle se partage. Elle est un lieu
de rencontre des autres. Elle doit laisser la place aux plus faibles,
pour qu’ils soient respectés et libres d’en profiter dans un espace
social digne de ce nom. Se mettre à l’école de l’Evangile suppose donc
maîtrise de soi, entraide, conscience de ses responsabilités. La route
devient alors le lieu de l’expression de la fraternité." (source
: cef)
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques de France
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