02.11.02 - France : Le conseil français
du culte musulman.
La création du Conseil français du
culte musulman (CFCM), l'instance officielle, destinée à représenter
l'Islam auprès des pouvoirs publics français, n'a toujours pas
abouti.
Le projet, proposé par le gouvernement, suscite, comme les précédents,
de plus en plus de réserves parmi les participants aux négociations
et dans la société civile musulmane. Sous la direction du ministère
de l'Intérieur, qui est chargé aussi des cultes, les travaux se poursuivent
actuellement entre les différents groupes musulmans (fédérations, mosquées
importantes et personnalités qualifiées).
"Les décisions appartiennent eu final aux musulmans eux-mêmes qui discutent
actuellement du projet", précise l'un des responsables chargé du dossier
au ministère de l'intérieur, dans un entretien accordé à l'Agence ocuménique
ENI. Plusieurs réunions sont programmées au cours du mois de novembre.
Lors de son arrivée au pouvoir, le nouveau gouvernement a repris le
dossier de ses prédécesseurs. Prévues au début de l'été,
les élections auxquelles devaient participer les représentants de mille
mosquées ont tout d'abord été reportées. Proche du gouvernement algérien,
la Mosquée de Paris, par la voix de son recteur, le Dr Dalil Boubakeur,
avait fait pression pour obtenir ce report. Elle redoutait d'être battue,
au cours du scrutin, par sa principale rivale, l'Union des organisations
islamiques de France (UOIF), prônant un islam rigoriste et qui avait
su nouer au niveau régional des alliances avec des mosquées indépendantes.
Dans le nouveau projet du gouvernement, l'organisme comprendrait des
délégués élus et des délégués désignés. C'est la principale innovation
apportée au projet initial dans lequel le CFCM ne comportait que des
délégués élus. "Cette disposition a pour but de mieux représenter toute
la diversité de l'islam en France", affirme-t-on au ministère de l'Intérieur.
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, a fait part,
à plusieurs reprises, de son souhait de voir la présidence du CFCM attribuée
à la Mosquée algérienne de Paris.
Des récentes déclarations du Dr Dalil Boubakeur pourraient cependant
bloquer l'accession du recteur de la Mosquée de Paris à la présidence.
Mais "là aussi, la décision finale appartient aux musulmans", précise-t-on
encore au ministère de l'Intérieur. (source : apic)
Pour plus d'informations : Islam
en France
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