07.11.02 - France : Témoigner en faveur
des pauvres.
En se rendant le lundi 4 novembre dans
un bidonville de "Roms" à Choisy-le-Roi, dans la banlieue
parisienne, l'abbé Pierre entendait lancer une campagne contre
le projet gouvernemental de loi sur la sécurité intérieure et "témoigner
sa solidarité avec les populations" visées par le texte.
Le fondateur d'Emmaüs est âgé de 90 ans, ce qui ne l'empêche
nullement de partir vigoureusement en guerre contrecette loi appelée
" loi Sarkozy". Soutenu dans sa démarche par six associations
humanitaires, Emmaüs-France, Médecins du Monde, ATD-Quart Monde, la
fédération de l'Entraide protestante, le Secours catholique, l'Armée
du Salut, ainsi que par Droit au logement, il demande que soient retirées
certaines dispositions "qui sont de nature à renforcer l'exclusion".
Dans le même temps, avec ces organisations humanitaires, il propose
un amendement appelé "de l'insécurité des exclus" qui stipulerait que
"nul ne peut être poursuivi pour avoir mendié, cherché un abri dans
un logement ou un terrain non occupé s'il ne lui a pas été proposé un
moyen digne de subsistance et de logement. La responsabilité de l'Etat
et des collectivités locales peut être engagée pour non-assistance à
personne en situation d'exclusion ou dont la détresse financière est
exploitée".
Nicolas Sarkozy lui a répondu immédiatement, lors d'une
intervention à l'Assemblée Nationale :" La vraie
solidarité, ce n'est pas d'aller dans les bnidonsvilles, au milieu
des caméras de télévision, mais c'est de réussir
à trouver des solutions, dans des conditions humaines, pour des
gens qui n'ont pas d'avenir dans notre pays mais qui peuvent en avoir
un dans le leur."
Et le ministre d'ajouter :"L'abbé Pierre n'a pas été
bien informé. Je me tiens à sa disposition pour le recevoir
et parler avec lui des sujets qui le préoccupent."
L'abbé Pierre sera reçu le mercredi 20 novembre par le Premier ministre
français Jean-Pierre Raffarin. Le 3 octobre, l'abbé Pierre avait
déjà appelé à "faire la guerre à la pauvreté et non aux
pauvres". (source : emmaüs)
Pour plus d'informations : Emmaüs
Retour
|