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09.11.02 - Les Eglises orthodoxes en Occident.

La revue orthodoxe "Contacts" et la "Fraternité orthodoxe d'Europe occidentale" viennent de nous donner simultanément la situation de l'Orthodoxie en Occident.

Le congrès de la Fraternité s'est déroulé en Vendée où plus de 700 personnes ont évoqué ce que certains appellent "la division des orthodoxes à l'ouest de l'Europe", et que d'autres corrigent en disant "Nous vivons en communion, mais nous avons un réel problème d'organisation."

"Discrètement présente depuis plus de deux siècles et demi, l'Eglise orthodoxe ne s'est véritablement installé sur le sol français qu'après la Première guerre mondiale", écrit le P. Jean Roberti dans "Contacts". Ainsi, pendant longtemps et jusqu'en 1970 pour beaucoup, l'Orthodoxie d'Europe occidentale s'est d'abord constituée comme une Eglise de diaspora, chacun relevant de son Eglise d'origine.

Michel Sollogoub n'hésite pas à affirmer :"L'unité que nous proclamons n'est pas aussi évidene dans notre quotidien, car nous dépendons de juridictions différentes." " Athènes, Moscou, Bucarest, avec les difficultés nées des Eglises sous régime soviétique. Les uns gardant fidélité à leur patriarcat d'origine, d'autres se rattachant au patriarcat oecuménique de Constantinople.

Avec le temps, ces communautés se sont enracinées en Occident. "Pour beaucoup, conitnue Michel Sollogoub, il est incongru de nous considérer comme une Eglise de diaspora, car nos communautés ne sont plus déracinées en Occident." Issus de la troisème, voire quatrième génération après l'émigration, certains célèbrent même dans la langue du pays devenu le leur. A la paroisse Saint Victor de Paris relevant du patriarcat de Moscou, l'on célèbre en français, de même que la communauté russe "de la crypte, rue Daru", relevant du patriarcat oecuménique.

Le problème devient autre en raison de la nouvelle émigration issue des pays de l'Est, notamment de Roumanie et de Bulgarie. "Ils cherchent aujourd'hui dans l'Orthodoxie un lien avec leur pays d'origine et leur langue", explique l'évêque Silouane, évêque roumain.

"A quoi s'ajoute, écrit le P. Roberti, le fait que chaque juridiction orthodoxe donne l'impression de fonctionner en vase clos. Cette instabilité institutinnelle, cette absence de projet commun et de concertation tant régionale que nationale, l'éclatement d'anciennes Eglises et l'apparitin de nouvelles, engendrent une confusion qui, à son tour, provoque des dysfonctionnement regrettables."

Oui, regrettables par exemple pour l'Eglise en France ! "Tout reste fragile, conclut le P. Roberti, tant que n'est pas créée, très attendue, une Eglise orthodoxe en France qui, unissant toutes les forces encore éparses dans la fidélité et la créativité, soit à même de témoigner, dans une diversité acceptée, de la bouleversante nouveauté de l'Orthodoxie pour l'homme d'aujourd'hui." (source : Contacts)

Pour plus d'informations : Service orthodoxe de presse

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