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11.11.02 - Côte d'Ivoire : Pourquoi diviser chrétiens et musulmans.

Depuis plus d'un mois que la Côte d'Ivoire connaît une véritable guerre civile, les musulmans de la capitale de la région du Bas-Sassandra ont décidé de ne pas rester en marge des manifestations de soutien aux forces loyalistes, au gouvernement et au chef de l'Etat.

Le lundi 28 octobre dernier, la mosquée Fadiga du quartier Bardot a été le cadre choisi pour prier pour la paix en Côte d'Ivoire et contribuer à l'effort de paix. Prenant la parole l'imam Adama Koné de la mosquée du grand marché porte-parole des imams n'ira pas par le dos de la cuillère pour dire que la communauté musulmane n'est pas contre le président Laurent gbagbo, parce qu'il est le conducteur de la pirogue dans laquelle se trouve tout le monde.

"Si quelqu'un tente de renverser le président, c'est toute la Côte d'Ivoire qui sera renversée. Nous prions donc pour demander à Dieu de donner la sagesse nécessaire à chaque acteur de la vie politique ivoirienne pour que nous vivions en paix. Car sans la paix, il n'y a pas de liberté pas de religion", a dit en substance l'imam Adama Koné.

A cette même date, l'association des cadres catholiques avait lané un appel à l'union. Aujourd'hui ce son les autorités catholiques qui déplorent l'usage de la politique pour tenter de diviser chrétiens et musulmans. Elles lancent un appel aux musulmans et aux étrangers vivant dans le pays, afin de s'unir pour "freiner les dérives dangereuses actuelles" et éviter une fracture "irréversible".

Depuis le 19 septembre 2002 disent-ils dans un document qui vient d'être publié, "Au nom de la démocratie, l'on a instrumentalisé la religion en tentant de créer la discorde entre chrétiens et musulmans et essayé d'opposer les étrangers et les nationaux."

La déclaration demande aux musulmans et aux étrangers de "rester unis et forts face aux tentations de la division, de l'intolérance, de la vengeance et de la violence". "Nous vous exhortons à être des catalyseurs des énergies positives pour éclairer nos frères et soeurs qui compromettent l'avenir du pays", soulignent les autorités catholiques. Elles leur demandent également d'être "les défenseurs de la vérité, de la justice et de la légalité" et "les apôtres de la concordes, de la miséricorde et de la paix".

"Frères et soeurs musulmans, restons forts et oeuvrons toujours en rangs serrés pour dénouer les crises de toutes sortes au sein de nos communautés et dans notre pays", lance-t-elle, soulignant les nombreux mariages inter- commauntaires en Côte-d'Ivoire... (source : apic)

Pour plus d'informations : Agence Allafrica

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