Infocatho



14.11.02 - Nigeria : Cet argent doit revenir au pays.

Plusieurs responsables chrétiens du Nigeria réclament le rapatriement immédiat du milliard d'euros placés à l'étranger par l'ancien dictateur, le général Sani Abacha, décédé en 1998.

Cet argent, selon eux, a été "volé au peuple nigérian". La somme aurait du être rendu au Nigeria selon un accord conclu au début de l'année entre le gouvernement et la famille du général Abacha. Mais, selon plusieurs responsables religieux, le fils du général, Mohammed, n'a pas respecté son engagement, qui aurait été lié à sa libération, en septembre, de la prison où il était détenu après avoir été inculpé d'escroquerie.

"Personne n'est au-dessus des lois, cet argent volé est notre argent, et la famille Abacha ne devrait pas s'en sortir comme cela", a affirmé à l'agence ocuménique ENI l'évêque anglican Michael Ipinmoye, du diocèse d'Akure. "Mohammed Abacha devrait être arrêté de nouveau et obligé de rendre l'argent maintenant. Le gouvernement ne devrait pas du tout l'épargner, il doit rendre des comptes pour tout cet argent qu'il détient encore."

La mort du général Abacha en 1998 a permis le rétablissement de la démocratie et, depuis lors, le gouvernement nigérian tente de récupérer l'argent placé dans des banques étrangères par le général. Selon la BBC, conformément à l'accord conclu au début de l'année, la famille Abacha pouvait garder 100 millions d'euros, à condition que Mohammed Abacha signe un accord permettant aux banques étrangères de restituer au Nigeria la somme restante d'un milliard d'euros.

Mais après avoir été libéré de prison, le fils de l'ancien dictateur aurait soutenu qu'il ne s'était pas engagé à signer de documents. Le pasteur David Ugolor, coordinateur de Réseau africain pour la justice écologique et économique, a condamné la libération de Mohammed Abacha avant la restitution de l'argent. "L'Assemblée nationale et le peuple nigérian auraient du être impliqués dans l'élaboration d'une loi qui aurait permis le retour des fonds volés." (source : apic)

Pour plus d'informations : Agence ENI

Retour