27.11.02 - L'offensive islamique en Afrique
subsaharienne.
Les événements qui viennent
de se dérouler au Nigeria ne sont pas un fait isolés,
car ils témoignent aux dires de certaines observateurs, d'une
inquiétante situation.
Le P. George Ehusani, du Secrétariat Catholique de Lagos, a envoyé à
l'Agence vaticane Fides un article qui donne un cadre plus précis des
derniers événements, et un cadre historique des violences qui bouleversent
le Nigéria. Il y déclare : " Depuis le mois de février 2000, les violences
liées à l'imposition de la charia, la loi islamique, qui ont amené à
la perte de centaines de vie, à la destruction d'églises, de commerces,
d'automobiles et de maisons de propriété des chrétiens, sont devenues
un fait habituel à Kaduna, Kano, Jos, Zaria et Bauchi, où une communauté
chrétienne nombreuse vit à côté des musulmans ".
Après les massacres provoqués par l'introduction de la charia au mois
de février et de mai 2000, la ville, de fait, a été divisée en deux,
avec le fleuve Kaduna qui sert de ligne de démarcation. Les chrétiens
se sont enfuis de la région nord dominée par les musulmans, et se sont
réfugiés dans la région sud, où ils sont en majorité, et en contraignant
les musulmans qui s'y trouvaient à quitter la région ".
D'autres personnalités rejoignent le P. George Ehusani dans cette
analyse de la croissance alarmante du fondamentalisme islamique en Afrique
subsaharienne. La promulgation d'une fatwa demandant l'assassinat de
Isioma Daniel, la journaliste du quotidien "This Day", n'a
pas été prise à la légère. Elle a
été décidée par les autorités islamistes
durant une réunion de 21 organisations.
Selon l'évêque de Niamey, Mgr. Guy Romano, "90 % de
la population africaine musulmane est en faveur de Osama Bin Laden".
Pour lui, c'est dire aussi que 135 millions d'africains voient d'un
bon oeil cette fatwa. L'Afrique subsaharienne est une terre où
peut facilement se développer le fondamentalisme islamique qui
entend, par la charia, s'opposer à la démocratisation
que promeut la tradition chrétienne.
Actuellement le prosélytisme musulman y agit avec une rapidité
inquiétante. Durant les 15 dernières années, le
nombre des adeptes de l'Islam a augmenté de 30 millions dans
cette région, soit près de 2 millions par an. Pratiquement
les pays proches du Maghreb, comme le Sénégal, la Mauritanie,
Djibouti et la Somalie sont entièrement islamisés. Tel
est le bial dressé par le P. Ehusani devant l'Agence Fides.
Pour plus d'informations : Agence Fides
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