07.12.02 - Côte d'Ivoire : L'unité
dans la prière.
Un
signal fort a été donné le 6 décembre par les chefs
de différentes confessions religieuses et les organisations de défense
des droits de l'Homme et de la société civile qui ont rejoint le président
du Conseil National Islamique pour célébrer l'Aïd El fitr.
L'Aïd El fitr est une fête religieuse musulmane qui marque la
fin du mois du jeûne de Ramadan. Le cardinal Bernard Agré, le président
Ediémou Blin Jacob et plusieurs dignitaires des Eglises protestantes,
ont été présents à la prière traditionnelle
de la rupture du jeûne faite par l'imam Koné Idriss Koudous à
Yopougon Port-Bouët II.
Après les deux rakats qui ont ponctué la prière, il a entamé le sermon.
"La prière de cette année revêt une double signification" a relevé l'imam
Koudous. "Je suis plus que convaincu que la paix va revenir en Côte
d'Ivoire." Jetant un regard sur l'actualité, le premier responsable
du CNI a d'entrée de jeu préconisé que les croyants se pardonnent les
uns les autres. Qu'ils pardonnent à ceux qui les ont offensés.
Il a aussi déploré que les perquisitions continuent d'être
le lot quotidien des mosquées depuis l'an 2000. Il a stigmatisé l'attitude
des forces de l'ordre qui ont failli constituer un obstacle à des musulmans
qui pourtant ne demandaient qu'à se rendre à la prière de l'Aïd el fitr.
Et en même temps a salué le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation,
M. Yao N'Dré dont la prompte intervention a permis de décanter la situation.
"Nous sommes dans une situation de guerre. Je demande à l'Etat d'être
juste" a-t-il martelé avant de relever que des centaines de musulmans
sont l'objet d'arrestations arbitraires à la DST, à la Brigade des recherches
Les musulmans, pendant le mois de Ramadan, n'ont pas pu connaître
de lecture de Coran ou de commentaire du livre saint dans les mosquées,
ni de prières collectives nocturnes dans les mosquées.
"J'ai la ferme conviction que la paix va revenir grâce à la présence
à nos côtés de Mgr Bernard Agré, des responsables protestants, de M.
Ediémou Blin Jacob, M. Honoré Guié, le Pr. Bléou Martin de la Lidho
et Me Doumbia du MIDH, en somme un collectif regroupant les chefs religieux
et la société civile." (source : allafrica)
Pour plus d'informations : Agence
Allafrica
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