02.12.02 - Canada : Pour indemniser les victimes
d'abus.
L'Eglise anglicane du Canada a confirmé l'accord conclu avec le gouvernement
canadien concernant le règlement des indemnités à 5.000 victimes d'abus
dans les anciens internats pour enfants autochtones.
Des procès ont été intentés contre le gouvernement et quatre Eglises
par 12.000 anciens élèves, qui ont porté plainte pour abus sexuels,
émotionnels, physiques et culturels dans quelque 80 institutions fédérales
pour enfants autochtones gérées par des Eglises de 1820 à 1969.
L'Eglise catholique a été citée dans 70% des cas, les Anglicans dans
18 % des cas, et les Eglises unies et presbytériennes pour le reste.
Les dépenses entraînées par tous les procès devraient être de l'ordre
d'un milliard de dollars canadiens (environ 633 millions d'euros).
Selon l'accord annoncé le 19 novembre, l'Eglise anglicane canadienne
devrait verser 30% du paiement des indemnités pour les cas impliquant
les institutions anglicanes, jusqu'à un maximum de 25 millions de dollars
canadiens (16 millions d'euros). Le gouvernement devrait régler les
70% restants.
"Pendant quelques années, nous avons été occupés par ces procès. Nous
pouvons maintenant reprendre notre occupation principale, qui est de
servir Dieu et le monde de Dieu à travers les ministères de la guérison,
de la réconciliation et de la compassion", a déclaré l'archevêque Michael
Peers, primat de l'Eglise anglicane du Canada, lors d'une conférence
de presse.
Sans cet accord, l'Eglise anglicane aurait été amenée à verser un montant
d'environ 60 millions de dollars canadiens pour les indemnités et les
frais de procès, et risquait la faillite. Le diocèse anglican de Cariboo,
en Colombie-Britannique, avait été dans l'obligation du cesser ses activités
en janvier à cause des frais entraînés par le procès pour abus dans
une institution gérée par le diocèse au nom du gouvernement.
Ralph Goodale, ministre des Travaux publics et responsable de la "Résolution
des questions des pensionnats indiens", a déclaré aux journalistes que
les indemnités allaient être versées aux victimes autochtones "pour
les plaintes valables d'abus sexuels et physiques".
"Par cet accord, nous nous engageons envers les victimes d'abus en essayant
de mettre fin à leurs souffrances et à leur douleur personnelles". Chaque
plaignant est maintenant libre d'accepter la proposition ou de continuer
son action devant les tribunaux. (source : apic/eni)
Pour plus d'informations : Agence ENI
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