Infocatho



11.12.02 - Centrafrique : Brutalités et menaces de mort.

Un prêtre centrafricain, l'abbé Jean-Claude Kilamong, a été assassiné le 9 décembre à Bossangoa, une ville située à 300 kilomètres au nord de Bangui, la capitale du Centrafrique.

Les meurtriers appartiennent un groupe de rebelles liés à l'ex- général François Bozizé. En outre, la plupart des religieux ont fui la localité aux mains des putschistes. L'abbé Kilamong, âgé d'une quarantaine d'années, avait été arrêté dimanche dernier à Bossangoa par les rebelles, qui contrôlent la ville depuis plus d'un mois. Le corps de la victime a été récupéré avec beaucoup de difficultés puis transporté à la cathédrale. L'enterrement a eu lieu le mardi 10 décembre.

Les putschistes, protagonistes d'une tentative de coup d'Etat le 25 octobre dernier à Bangui, ont pris possession de la localité, que des milliers d'habitants ont abandonnée. Les rebelles ont saccagé l'hôpital, détruit le bloc opératoire, dérobé tous les véhicules qu'ils trouvaient sur leur passage. L'évêché n'a pas été épargné et a subi de gros dégâts.

La plupart des religieux qui résidaient dans la ville ont fui dans la brousse. Ceux qui sont restés se sont regroupés au Petit Séminaire.

Une communauté franciscaine, située aux portes de Bossangoa, avait été attaquée il y a deux semaines. Trois Frères ont été brutalisés et menacés de mort. Ils ont ensuite pu se sauver et atteindre Bangui. Ils les ont agressés, cherchant de l'argent, de la nourriture et même des armes. Mais face au maigre butin, quelques milliers de francs centrafricains et deux autos de moyenne cylindrée, ils les ont attachés, battus et menacés de mort.

Bossangoa est en effet aux mains des rebelles et l'armée gouvernementale tente de la reprendre. Une autre fraternité franciscaine se trouve dans le centre de la ville. Elle abrite 5 Frères (3 français, 1 italien et un polonais) mais ils sont surveillés de prés par les insurgés et ne peuvent pas se déplacer. Il y a également dans la ville une communauté de 7 soeurs qui vivent dans des conditions de sécurité précaires.

Selon les dernières nouvelles, recueillies il y a quelques jours, les hommes de Bozizé ne se trouvent plus dans les établissements religieux, où sont réfugiées plus d'une centaine de personnes, des catéchistes et leurs familles, ne pouvant pas rentrer chez elles. Les rebelles auraient également saccagé et pillé l'hôpital voisin de Batangafo. (source : misna)

Pour plus d'informations : Agence Misna

Retour