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09.12.02 - Terre Sainte : Ce lieu de paix lui est interdit.

Selon un conseiller d'Ariel Sharon, Yasser Arafat ne devrait pas se rendre à Bethléem pour la veillée de Noël, ni assister à la messe de Noël cette année parce qu'il n'est pas un homme de paix.

C'est ce qu'a déclaré le lundi 9 décembre Raanan Gissin qui n'est cependant pas allé jusqu'à dire qu'Israël empêcherait Yasser Arafat d'entrer dans la ville de naissance de Jésus, comme l'an dernier. "Il devrait rester à sa place, à Ramallah," a-t-il déclaré à la presse"parce qu'il a causé de grandes tragédies pour la population chrétienne et qu'il n'a rien fait pour faire avancer la cause de la paix".

"La messe de Bethléem a pour but de prier pour la paix, et il n'a pas été un homme de paix," a-t-il ajouté. "Je n'ai pas dit que nous l'en empêcherions. J'ai seulement dit qu'il devrait rester à sa place".

A moins que cette déclaration ne soit qu'un "ballon d'essai" pour connaître ce qu'en pense l'opinion publique, la liberté religieuse ne serait donc pas de mise, même en ces jours saints, pour les responsables d'Israël, qui décident de qui doit ou non participer à un office religieux.

"C'est un devoir de m'unir à mon peuple pour cette importante fête religieuse", a rappelé le président de l'Autorité Nationale Palestinienne (ANP). Déjà l'an dernier, Yasser Arafat avait tenté de prendre part à la messe dans la Basilique de la Nativité de Bethléem, mais les autorités israéliennes l'en avaient empêché.

De son côté, Nabil Abu Rudeinah, porte-parole du président israélien a dit que l'ANP n'avait jusqu'à maintenant présenté aucune demande à Ariel Sharon pour qu'un laissez-passer soit accordé à Arafat. Rudeinah a ajouté que "si le président veut participer à la joie de sa population à l'occasion de Noël et il n'a besoin d'aucun permis. Les accords signés dans le passé avec Israël prévoient seulement la communication de ses déplacements deux heures avant son départ".

Hier, le maire de Bethléem, Hanan Nasser, s'est dit "étonné" car, malgré le fait que sa ville ait été réoccupée le 22 novembre par des chars d'assaut de l'armée israélienne, jusqu'à présent le monde chrétien se montre "indifférent" à la souffrance des habitants contraints à l'humiliation et au couvre-feu. Il n'est pas difficile d'imaginer que la demande d'Arafat et la présence des troupes de Tel Aviv à Bethléem provoqueront dans les prochains jours des tensions dans un cadre politique qui, en ce moment, semble présenter quelques hypothèses de médiation.

Les forces de sécurité d'Israël sont certainement capable d'assurer la sécurité dans la ville pour que Yasser Arafat se rende avec son épouse à la messe de Noël. Quant à la cérémonie liturgique, cela est du ressort des autorités religieuses compétentes à l'intérieur de leur lieu de culte et de prière. (source : misna)

Pour plus d'informations : Agence Misna

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