18.12.02 - RDCongo : Rendre viable l'accord
de paix.
Les
parties au conflit en République démocratique du Congo (RDC) ont signé
mardi un accord global sur le partage du pouvoir, pour créer un Gouvernement
d'unité nationale et, espère-t-on, mettre fin à quatre années de guerre.
Selon les termes de cet accord obtenu après des mois de négociations
ininterrompues (appelées "dialogue intercongolais"), le président Joseph
Kabila demeurera à son poste pour les deux prochaines années et ce,
jusqu'à la tenue des premières élections à avoir lieu depuis que ce
pays a gagné son indépendance de la Belgique, en 1960.
M. Kabila sera assisté par quatre vice-présidents, représentant respectivement
le Gouvernement (actuel), le Rassemblement congolais pour la démocratie
- Goma, le Mouvement de libération du Congo (MLC), et l'opposition politique
non armée. Le nouveau Gouvernement comptera 36 ministres et 25 ministres
adjoints. L'Assemblée nationale sera composée de 500 membres, et le
Sénat, de 120.
Les représentants du Gouvernement, des mouvements rebelles, des milices,
des partis d'opposition et de la société civile ont tous signé l'accord
- qui constitue le premier à englober l'ensemble des parties en présence.
Mgr Monsengwo, archevêque de Kisangani, a déclaré
au quotidien français "La Croix", à cette occasion
:"Il faut trouver une solution qui aide les belligérants,
comme toute l'opposition non armée, ainsi que la société
civile, à mettre en place des structures institutionnelles propres
à un Etat de droit."
..."Cela ne pourra se faire qu'avec des personnes responsables
et compétentes et non avec des personnes cupides et corrompues.
Cela me paraît réalisable dans la mesure où les
grandes puisances occidentales, Etats-Unis, France et Grande-Bretagne,
sont aujourd'hui plus impliquées et exercent une pression politique
de plus en plus forte en vue d'un réglement vers l'unification
du pays."
..." S'il n'y avait pas l'Eglise pour aller dans les recoins les
plus reculés du pays, on se demande ce qu'il resterait de celui-ci...
Mais l'état de guerre pèse évidemment sur ses épaules
et l'Eglise prend en charge bien des services dans les domaines de la
santé, de l'éducation et de la famille, qui ne seraient
plus assurés sans elle... Nous continuerons à proclamer
l'Evangile avec l'assurance habituelle." (source : misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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