21.12.02 - RD Congo : Il faut tenir parole..
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La signature de l'Accord est seulement le point de départ et nous en
sommes tous heureux" déclare une source missionnaire contactée
au Congo par l'Agence Fides.
"Le fait que le gouvernement et les deux principaux groupes de
rebelles se soient assis à la même table, et aient signé le traité de
paix, est un fait important. L'histoire de ce Pays, malheureusement,
est marquée par de nombreux engagements, trop d'engagements trahis.
Nous ne savons pas, par exemple, si la signature du traité de Prétoria
est le résultat de pressions internationales, ou s'il est au contraire
le résultat d'une volonté sincère de paix des protagonistes congolais."
"La structure elle-même des accords avec la répartition des Ministères
clefs (Intérieur, Défense, Affaires Etrangères), entre le Président
Kabila et les chefs des deux principaux mouvements de rebelles, a tout
l'air d'un accord de pouvoir sur la tête des congolais, au lieu d'être
une tentative sérieuse de mener le Pays à la paix. "
"Enfin, les crimes commis durant toutes ces années de guerre restent
impunis ; deux millions de morts, des mutilations et des violences de
toutes sortes… Personne ne paiera pour cela. Le risque c'est que si
l'on ne parvient pas à faire justice, dans le respect des droits de
l'homme, on ne voie s'accumuler dans le Pays des haines et des rancoeurs,
prémisses pour de nouvelles guerres. "
"J'accueille avec une grande joie la nouvelle de l'accord de Pretoria,
c'est un peu un cadeau de Noël pour la population congolaise" commente
de son côté, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque
de Kisangani, l'une des villes qui a le plus souffert de la guerre en
République Démocratique du Congo.
"Même si tous les détails de l'accord ne sont pas encore clairs" précise
Mgr Monsengwo Pasinya, également membre du Conseil Pontifical Justice
et Paix, "je crois que les institutions peuvent se mettre au travail
et le pays se réunir de nouveau. Le problème est de savoir si les chefs
rebelles tiendront parole. Mais ça, c'est un autre discours".
L'accord de paix prévoit une amnistie pour ses signataires "parce qu'ils
se sentent tous un peu mal à l'aise", dit-il encore. De fait, les mouvements
armés qui participeront au nouvel exécutif de transition ont commis
de très graves crimes contre les civils durant le conflit entamé en
1998. "La population a déjà assez pâti. J'espère que ces groupes rebelles
s'adapteront à la loi et la respecteront. J'espère que la guerre est
finie et que l'on commencera maintenant à oeuvrer pour la construction
d'un Etat de droit, définissant les bases des principes démocratiques".
(source : misna/fides)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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