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16.12.02 - Philippines : Ne pas sacrifier sa mission.

La prudence des évêques qui prennent en considération les conséquences qu'il y aurait à affaiblir le gouvernement de Gloria Arroyo, est mise en cause par l'évêque auxiliaire de Manille, Mgr Bacani.

Lors de l'arrivée au pouvoir de l'équipe de la président Gloria Macapagal-Arroyo en janvier 2001, les évêques catholiques, qui avaient favorisé cette accession, ont parlé "d'une solidarité critique" avec la nouvelle présidente.

Le 14 novembre, Mgr Teodor Bacani, évêque auxiliaire de Manille et membre de la Commission pour les Affaires publique de la Conférence épiscopale, a déclaré que l'Eglise court le danger de perdre son rôle prophétique à trop se montrer aux côtés du gouvernement et à ne pas oser critiquer les manques et les faiblesses de la politique suivie par l'administration Arroyo.

A ses yeux, il serait utile de revenir à une structure de dialogue ouvert entre le gouvernement et l'Eglise, comme c'était le cas au temps de l'administration Fidel Ramos où, entre 1992 et 1998, des réunions régulières avaient lieu entre le cabinet et les représentants de la Conférence épiscopale.

Et de citer les manquements du gouvernement que l'Eglise se devrait de critiquer : la faiblesse de la lutte contre la corruption, le chômage, l'émigration vers d'autres pays des travailleurs qualifiés comme des diplômés.

La prise de position de Mgr Bacani n'a pas sucité de réactions officielles de la Conférence épiscopale. (source : eda)

Pour plus d'informations : Eglise d'Asie

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