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31.12.02 - Colombie : Nous venons de vivre une année tragique.

Andres Grillo, l'informateur religieux de l'hebdomadaire "Semana" qualifie 2002 comme "une année tragique pour l'Eglise".

Et d'en citer les faits marquants. Ce "calvaire" a commencé avec l'assassinat de Mgr Duarte Cancino, et de 104 fidèles chrétiens, le 16 mars, à Cali, assassinat perpétré par des rebelles. Il a connu comme dernier épisode la séquestration de Mgr Jorge Jimenez, par le FARC, le 11 novembre. Le président de la Conférence des évêques latino-américainsfut fait prisonnier alolrs qu'il se rendait à une célébration de la Confirmation dans la zone rurale de Pacho.

Pour Grillo, il faut ajouter "le grand nombre de religieux menacés, séquestrés ou assassinés, en particulier 12 membres de l'Eglise catholique qui ont succombé à une mort violente. "Dans la majorité des cas, ce sont les membres de Forces Révolutionnaires, les FARC, qui en sont les auteurs.

"Ces prêtres, ces religieux et ces missionnaires sont, en fait, les seuls contrepoids en face des FARC. Dans ces régions où les forces gouvernementales sont absentes, les populations sont abandonnées dans la seule main de Dieu. Par leur travail pastoral, les membres de l'Eglise sont, dans la plupart des cas, les seuls qui maintiennent la cohésion des communautés, qui défendent les droits et protègent des abus des bandes armées."

L'éditorialiste cite, entre autres, le cas du P. Juan Ramón Núñez, âgés de 32 ans et curé de la paroisse de San Isidro. "Les FARC l'ont menacé parce qu'il dénonçait, dans ses homélies, les excès des bandes armées dans la région et qu'il demandait que l'on prie pour un paysan qui avait été sequestré. Durant quelques jours la police désigna une escorte pour le protéger. Mais le Père demanda qu'elle lui soit retirée."

..." Le 6 avril, un homme mélé à la foule de ceux qui s'approchaient pour communier, tira un coup de feu et le prêtre tomba au sol, avec les hosties consacrées qu'il tenait dans ses mains. Le crîme fut attribué aux FARC."

Andres Grillo cite les paroles du cardinal Pedro Rubiano, président de la Conférence épiscopale Colombienne qui reflète bien l'esprit qui anime les membres de l'Eglise :"Nul ne peut rester silencieux quand les droits sont menacés. L'Evangile ne peut se taire car il est un Evangile de vie et non de mort."

Le journaliste fait mention de ce que, depuis un an, trois sièges de la "Pastorale sociale" ont reçu une aide de l'Etat, consistant en moyens de communication et en blindage. De son côté, la police nationale à créé le "Front paroissial de sécurité" dans 20 département afin d'aider les fidèles à assurer la sécurité des curés et des vicaires.

"Malgré tout, remarque-t-il,ce conflit perdure et même progresse, tout autant que la peur. La guerilla est reesponsable de ce calvaire de l'Eglise colombienne." (source : aci)

Pour plus d'informations : Agence ACI

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