26.12.02 - Sur
cette terre tourmentée.
Dans
la basilique Saint-Pierre, Jean Paul II a présidé la messe de minuit,
prononçant son homélie d'espérance et de paix devant les milliers
de fidèles.
Près de 10.000 personnes entouraient de nombreux ambassadeurs
accrédités près le Saint-Siège et une trentaine de cardinaux. Il leur
a rappelé que "Jésus naît pour l'humanité, qui est à la recherche de
liberté et de paix, et pour tout homme, qui est opprimé par le péché,
qui a besoin du salut et qui est assoiffé d'espérance".
"C'est un signe de paix pour ceux qui souffrent à cause de conflits
de tout genre; un signe de libération pour les pauvres et les opprimés;
un signe de miséricorde pour ceux qui sont enfermés dans le cercle vicieux
du péché; un signe d'amour et de réconfort pour ceux qui se sentent
seuls et abandonnés".
Au moment des intentions de prière, un jeune a prié en arabe "pour les
responsables des pays et des organismes internationaux, afin qu'ils
fassent tout leur possible en faveur de la paix, dans le respect et
la liberté réciproques, surtout sur la terre tourmentée du Moyen Orient".
Apparu fatigué, Jean Paul II a toutefois présidé toute la messe.A l'issue
de la cérémonie, il a en outre été porter la statuette de l'enfant Jésus
dans la crèche de la basilique, suivant la tradition.
Voici quelques extraits de cette homélie.
" En cette Sainte Nuit s'accomplit l'antique promesse: le temps
de l'attente est terminé, et la Vierge met au monde le Messie. Jésus
naît pour l'humanité, qui est à la recherche de liberté et de paix;
il naît pour tout homme, qui est opprimé par le péché, qui a besoin
du salut et qui est assoiffé d'espérance. Au cri incessant des peuples:
Viens, Seigneur, sauve-nous !, Dieu répond en cette nuit: sa Parole
éternelle d'amour a assumé notre chair mortelle."
..." Dans les cathédrales et dans les basiliques, comme dans les
églises les plus petites et les plus reculées de toute la terre, s'élève
avec émotion le chant des chrétiens: "Aujourd'hui nous est né un Sauveur"
(Psaume responsorial)
..." Telle est l'icône de Noël: un fragile nouveau-né, que les
mains d'une femme protègent de pauvres vêtements et déposent dans une
mangeoire. Qui peut penser que ce petit être humain est le "Fils du
Très-Haut" (Lc 1, 32) ? Elle seule, sa Mère, connaît la vérité et en
garde le mystère. En cette nuit, nous pouvons, nous aussi, passer' par
son regard pour reconnaître en cet Enfant le visage humain de Dieu.
À nous aussi, hommes du troisième millénaire, il est possible de rencontrer
le Christ et de le contempler avec les yeux de Marie. La nuit de Noël
devient ainsi école de foi et de vie."
..." L'Enfant couché dans la pauvreté d'une mangeoire: tel est
le signe de Dieu. Les siècles et les millénaires passent, mais le signe
demeure, et il vaut aussi pour nous, hommes et femmes du troisième millénaire.
C'est un signe d'espérance pour toute la famille humaine; un signe de
paix pour ceux qui souffrent à cause de conflits de tout genre; un signe
de libération pour les pauvres et les opprimés; un signe de miséricorde
pour ceux qui sont enfermés dans le cercle vicieux du péché; un signe
d'amour et de réconfort pour ceux qui se sentent seuls et abandonnés.
C'est un signe ténu et fragile, humble et silencieux, mais riche de
la puissance de Dieu, qui s'est fait homme par amour."
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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