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26.12.02 - Le Noël de Bethléem 2002.

Les chrétiens palestiniens ont célébré le jour de Noël pratiquement isolés à Bethléem alors que deux années de violences et la présence des soldats israéliens ont éloigné les fidèles étrangers.

Le patriarche latin de Jérusalem, le Palestinien Michel Sabbah, leur a qu'il ne fallait pas perdre espoir en dépit des épreuves. "Malgré ces circonstances difficiles, nous devons encore garder l'espoir avec l'amour de Dieu, et espérer que nous aurons un meilleur Noël l'an prochain. Tous ces moments difficiles seront suivis par des jours meilleurs si nous opposons l'amour à nos ennemis".

Pour protester contre l'occupation israélienne, les responsables de Bethléem ont annulé les cérémonies prévues pour ces fêtes de fin d'année. Ni sapin, ni aucune décoration de Noël n'ornaient la place de la Nativité, en face de la basilique de la Nativité.

"Nous prions Jésus pour qu'il nous aide en cette période difficile et atténue les souffrances de notre peuple", confiait à un reporter d'Associated Press, un père de famille."Nous souhaitons que Jésus puisse nous aider à mettre un terme à cette tragédie et apporte la paix et la stabilité à Bethléem".

La présence de l'armée israélienne s'est faite plus discrète dans la villeelle-même mais ils s'étaient redéployés à l'extérieur de Bethléem, inspectant chaque véhicule entrant dans la ville.

Pour la deuxième année consécutive, lors de la messe de minuit, la chaise de Yasser Arafat est restée vide, drapée d'un keffieh symbolisant l'absence du président de l'Autorité palestinienne contraint par Israël de rester dans son QG de Ramallah. Mgr Sabbah a prononcé une prière pour Yasser Arafat: "nous demandons à Dieu de vous donner force et vision dans le siège auquel vous êtes confronté".

Et, sous la pluie, dans la nuit éclairée par quelques lumières blafardes sur la place, les fidèles se sont retirés chez eux.

Pour plus d'informations : Patriarcat de Jérusalem

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