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25.01.03 - Centrafrique : Ils doivent se réfugier ailleurs.

Depuis 6 jours, les miliciens liés à l'ancien chef d'état-major François Bozizé contrôlent la ville de Bozoum, et, suivant leur habitude, les rebelles ont pillé et dévasté la mission locale des Carmes Déchaux.

Bozoum à environ 390 kilomètres au nord-ouest de la capitale, Bangui. Dans la nuit du vendredi au samedi 19 janvier, les rebelles ont attaqué les soldats de l'armée centrafricaine positionnés pour défendre la ville. Les gouvernementaux étaient épaulés par les milices du Mouvement de Libération du Congo (MLC), venues il y a quelques mois les soutenir pour empêcher le coup d'Etat.

La bataille a été particulièrement violente et les antigouvernementaux ont eu le dessus. On ignore le bilan des éventuelles victimes mais il est certain qu'il y a eu des blessés. Les rebelles sont présents en force et ils ont la ville bien en main.

Suivant leur habitude, les rebelles ont pillé et dévasté la mission locale, gérée par les Carmes Déchaux. Les quatre religieux de la petite communauté (dont deux Italiens) ont dû abandonner la structure. Dans la nuit du mardi au mercredi 22 janvier , ils ont profité de l'obscurité pour s'échapper dans la brousse et après avoir parcouru plusieurs kilomètres à pied, ils sont arrivés dans un village où ils avaient auparavant laissé une voiture, en prévision d'une éventuelle attaque.

A bord du véhicule, ils ont emprunté une vielle piste traversant sable et savane, presque impraticable. Après quelques heures, ils sont arrivés dans la ville de Baoro (à environ 90 kilomètres), où se trouve un centre missionnaire des Carmes Déchaux qui les a accueillis. A Bozoum, tous les missionnaires ont pris la fuite.

Des informations provenant de Bouar, principale localité située sur la route qui conduit au Cameroun, confirment le cadre d'instabilité de toute la zone nord du Centrafrique, où les missions sont constamment prises d'assaut depuis trois mois.

Quatre soeurs franciscaines de la communauté de Nana-Bakassa (à environ 70 kilomètres au nord de Bossangoa, fief des rebelles) dont on avait perdu la trace depuis début novembre, sont désormais à l'abri. Lors des premières attaques des hommes de Bozizé, les missionnaires s'étaient enfuies et réfugiées dans un village, où elles étaient restées pendant un mois. Elles avaient ensuite parcouru 50 kilomètres à pied pour se rendre dans une autre localité, et ont finalement trouvé refuge à Bouar. (source : misna)

Pour plus d'informations : Agence Misna


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