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22.01.03 - Corée : L'attente des catholiques.

Depuis l'élection du nouveau président, Roh Moo-Hyun, l'Eglise envisage d'une manière nouvelle son rôle dans les relations entre elle, la Chine et la Corée du Nord.

Mgr. John Chang, évêque de Chunchon et secrétaire de la Conférence épiscopale a déclaré à l'agence Fides : "Notre nation et notre peuple se trouve au centre d'une importante transition et, dans une large mesure, sa maturité politique et sa participation sont dans une perspective de créativité positive."

..." En tant que citoyens dans une société libre, les catholiques ont sans aucun doute des opinions différentes, mais non pas en ce qui regarde les questions essentielles auxquelles notre Nation est affrontée... Une fois que le choix du président a été fait, nous devons tous travailler ensemble, unis dans des objectifs communs... Pour ce qui regarde l'Eglise, la foi et la morale, il ne peut y avoir de partage."

... " En ce qui concerne les rapports avec la Corée du Nord et la Chine, Mgr. Chang précise :" La situation politico-militaire est un aspect de la question. Celle de la population relève d'un autre aspect. Depuis plusieurs années, les catholiques sont ouverts au dialogue avec les interlocuteurs du Nord, même si "l'unique organisme à leur disposition de l'autre côté de la frontière, est l'association officielle des catholiques, reconnue par le gouvernement du Nord."

..." De nombreux diocèses et de nombreuses congrégations religieuses du Sud sont engagés dans l'aide humanitaire. Ces aides sont bien acceptées parce qu'elles ont la caractéristique de n'avoir aucune implicatikon de nature politique. Il en est ainsi pour des aides alimentaires, pour de semences pour les paysans, du matériel pour les écoles et pour les hôpitaux."

Et l'évêque d'ajouter :" Ce qui est préoccupant, c'est la grande différence du niveau de vie entre le Nord et le Sud. Dans une perspective de réunification, comment sera-t-il possible d'aplanir cette "dénivellation"? Cela doit passer essentiuellement par un grand sacrifice de la part de la population du Sud."

"Ce sera un processus très difficile, qui requiert une lente maturation culturelle et spirituelle... La question la plus délicate concerne le coeur des gens qui doivent être prompts à la solidarité et au partage, à laisser une part de leur propre bien-être pour le donner aux frères plus pauvres. Et pour cela, une conversion du coeur est nécessaire."

..." A ce niveau, l'effort de l'Eglise est déterminant, car c'est notre mission spécifique dans les prochaines années."

Le nouveau gouvernement sud-coréen est affronté à un autre défi qui est celui des rapports avec la Chine. "La Chine, déclare Mgr Chang, représente un grand marché, avec d'énormes opportunités, mais aussi concurrentes. La nation chinoise traverse une phase de grande croissance économique. Les entreprises coréennes pensent y faire des investissements importants."

Dans ces circonstances, un dialogue utile pour tous peut se développer à tous les niveaux. "Cette clef du dialogue, note Mgr Chang, est aussi vraie pour l'Eglise. L'Eglise catholique est bien accueillie en Chine. Récemment deux séminaristes chinois ont étudiée et ont été ordonnés prêtres à Séoul, et sont ensuite retournés en Chine pour leur ministère pastoral."

..." Plusieurs membres de notre communauté sont allés en Chine pour rencontrer des communautés catholiques chinoises avec lesquelles se sont établis des liens de cordialité et d'amitié. Malgré les difficultés que rencontrent les catholiques chinois, ils sont dans une spirale d'espérance que nous chercherons à amplifier dans les prochaines années." (source : fides)

Pour plus d'informations :
Agence Fides

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