08.02.03 - Norvège : Une nouvelle
femme évêque.
Dix
ans après l'ordination épiscopale de Rosemarie Köhn au sein de l'Eglise
de Norvège, la communauté luthérienne norvégienne aura dimanche à sa
tête une deuxième femme évêque.
Laila Riksaasen Dahl sera ordonnée le 9 février évêque du diocèse de
Tunsberg, au sud-est de la Norvège en présence du roi Harald V, chef
de l'Eglise de Norvège. Sa présence est vue comme un signe du soutien
de la famille royale à la hiérarchie de l'Eglise nationale, à laquelle
se rattache sociologiquement près de 85% de la population.
Dans ce pays largement sécularisé, seuls 3% des fidèles luthériens sont
des pratiquants réguliers, mais près de 82% des enfants sont baptisés
à l'église et 70% des jeunes font leur confirmation. La majorité des
mariages et des funérailles ont encore lieu à l'église.
La nouvelle évêque luthérienne, âgée de 55 ans, est une scientifique
de formation, dans le domaine des mathématiques et de la chimie. Elle
prendra la tête de l'un des onze diocèses du pays. Dans le débat actuel
sur une possible séparation entre l'Eglise et l'Etat en Norvège, la
nouvelle évêque plaide pour la séparation, mais estime qu'il n'est pas
nécessaire de se précipiter.
"Nous avons une situation historique et culturelle en Norvège qui rend
naturel le fait de continuer d'avoir des relations étroites entre l'Eglise
et l'Etat dans le futur, mais il sera de plus en plus considéré comme
déraisonnable si une seule dénomination religieuse ou une seule confession
continue d'avoir une position privilégiée dans une société multiculturelle",
affirme la nouvelle évêque de Tunsberg.
En Norvège, les femmes sont l'avenir de l'Eglise : si à l'heure actuelle,
seuls 15% des pasteurs sont des femmes, elles sont désormais plus de
la moitié des étudiants en théologie. Les femmes forment le 40% du Conseil
national de l'Eglise de Norvège, l'instance exécutive du Synode général.
Le fait d'avoir deux femmes dans le collège épiscopal permettra d'élargir
les points de vue, considère Laila Riksaasen Dahl. "Davantage de personnes
comprendront qu'être une femme pasteur ne signifie pas nécessairement
adopter une position théologique radicale. Nombre de nos pasteures pourront
ainsi s'identifier à un responsable de l'Eglise, ce qui m'a souvent
manqué dans mon propre ministère." (source : apic/eni)
Pour plus d'informations : Agence ENI
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