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15.02.03 - Centrafrique : Une situation dramatique.

La situation dans la République Centrafricaine est "dramatique", la vie quotidienne est "marquée par les coups d'Etat" et seule la pression de la communauté internationale pourra peut-être apporter quelque changement.

Le pays, en effet, ne parvient pas à trouver une stabilité. En 2001, il y a eu deux coups d'Etat: un au mois de mai et un autre en novembre, bien que ce dernier n'ait pas été un coup d'Etat au vrai sens du mot, mais la réaction violente du chef d'Etat-major, le Général Bozize, qui est accusé d'être parmi les organisateurs de la tentative précédente du mois de mai. Entre-temps, il y a eu des représailles et des massacres de civils perpétrés par les forces gouvernementales, sous prétexte de réprimer les auteurs présumés du coup d'Etat.

Le même scénario se répète cette fois encore, avec cette différence que la vague de violences, d'abus et de saccages est accrue par la présence des militaires congolais du général Jean-Pierre Bamba, appelés par le président Patassé. La violence qui s'accentue à partir de décembre dernier n'épargne point la population civile ni les religieux et les religieuses ni les organisations de la coopération internationale.

En janvier, ce fut au tour des Carmélites ainsi que d'autres missionnaires : elles ont échappé de justesse aux nouveaux massacres et aux incursions de la soldatesque.

"A qui profite tout cela?", se demande un communiqué publié par les religieux missionnaire. "Certainement pas aux Centrafricains, qui sont mis à genoux, et, dans certaines régions, ils devront tout reconstruire en partant de zéro ; actuellement les rebelles du général Bozize et les complices venus du Tchad contrôlent une grande partie du pays, en tenant isolée cette région du reste du territoire centrafricain, obligeant ainsi les populations à vivre dans des conditions de misère extrême, privées de leurs droits fondamentaux".

La situation est alarmante, car il n'y a pas de médicaments ni de denrées alimentaires ni de l'eau potable, et l'approche de la saison sèche accroît le risque d'épidémies. "Une des raisons prioritaires qui nous pousse à dénoncer cette invasion des rebelles, dont on ne prévoit pas la solution, est l'appel urgent et pressant adressé à la Communauté Internationale et à tous les organismes qui travaillent en faveur des droits de l'homme, afin qu'ils fassent toutes les démarches nécessaires pour résoudre au plus vite cette crise qui afflige le peuple centrafricain. Dans cette œuvre de paix on peut compter sur la disponibilité de tous les missionnaires". (source : vid)

Pour plus d'informations : Agence VID

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