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15.02.03 - Bulgarie : Le permis de séjour leur est refusé.

La Direction des Cultes en Bulgarie a refusé les permis de séjour aux Missionnaires de la Charité et aux Salésiens, après l'entrée en vigueur de la nouvelle loi aux termes de laquelle toutes les confessions, à l'exception de l'Eglise orthodoxe traditionnelle, doivent s'enregistrer au tribunal.

La procédure d'enregistrement relève de la Direction elle-même, qui est un Organisme ministériel autonome pour les questions religieuses. Au cours de cette phase, durant laquelle la loi vient juste d'être approuvée et le mécanisme bureaucratique n'est pas encore perfectionné, il n'est guère possible de délivrer un permis de séjour aux missionnaires étrangers.

Ce problème n'est d'ailleurs pas récent, car aux termes de la loi précédente tous les religieux étrangers devaient s'enregistrer en produisant beaucoup de pièces, requises aussi bien par la Direction des Cultes que par la préfecture de police. Dans le passé il est arrivé que les permis aient été délivrés pour quelques mois seulement, sans la possibilité de les renouveler.

"Il y a peu d'années, nous nous trouvions en janvier avec un permis pour trois mois, et nous ne savions pas si nous aurions célébré la fête de Pâques avec les fidèles", racontent les Capucins. "Vu cette insécurité, nous ne pouvons rien programmer", explique une Missionnaire de la Charité à laquelle le permis de séjour a été refusé.

Une autre Missionnaire de la Charité ajoute que, rien qu'à leur communauté de Varna, le port bulgare le plus important, les permis de séjour coûtent 4000 Euros chaque année. "Grâce à notre service aux plus pauvres, nous aidons aussi le pays, en sorte que cette méthode bureaucratique est absolument injuste".

Les mêmes problèmes concernent les protestants et tous les étrangers qui travaillent dans le secteur religieux bulgare. Après la visite du Pape, en mai 2002, les rapports entre l'Etat et le Saint-Siège se sont améliorés considérablement, et les religieux étrangers qui représentent plus de la moitié des religieux de Bulgarie, espéraient que la Direction des Cultes aurait elle aussi changé la manière de les enregistrer, parce qu'il est très difficile de venir dans la capitale de toutes les régions de la Bulgarie et de passer beaucoup de temps à suivre la filière bureaucratique.

Avec les protestants et les musulmans, le président de la Conférence Episcopale Bulgare, Mgr Projkov, a exprimé au Président de la République son désappointement quant à la loi. Cependant, d'après les médias, les nouvelles normes viseraient plutôt à éliminer le synode "alternatif" apparu en 1992 après une scission intérieure au sein de l'orthodoxie locale. (source : vid)

Pour plus d'informations : Agence VID

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