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10.02.03 - A l'extrême limite de l'espérance.

Le cardinal français Roger Etchegaray, envoyé par le pape Jean Paul II en mission de la dernière chance en Irak, s'est envolé le lundi 10 février pour Bagdad.

"C'est une mission à l'extrême limite de l'espérance", a déclaré le prélat avant de décoller à 10h 40 à destination de la capitale irakienne pour Bagdad. L'envoyé spécial du pape prévoit de rencontrer Saddam Hussein afin de lui remettre une lettre personnelle signée par Jean Paul II.

Interrogé par le quotidien italien "La Repubblica" dans son édition du 10 février, l'ancien président du Conseil pontifical "Justice et Paix" âgé aujourd'hui de 80 ans, souligne que "l'objectif du pape est d'appuyer tous les efforts pour sauvegarder la paix tellement nécessaire".

En 1998, il était retourné en Irak pour préparer une éventuelle visite de Jean Paul II à Ur, en Chaldée. Une visite qui n'a jamais pu avoir lieu. Une guerre aurait de très graves conséquences "La guerre serait une catastrophe sous tous les aspects", a poursuivi le cardinal Etchegaray. "Surtout, elle aurait de graves conséquences sur le peuple irakien et rendrait encore plus difficiles les efforts qu'accomplit l'ONU pour favoriser l'unité de la famille humaine".

L'envoyé spécial du pape ne nie pas non plus qu'une guerre "aggraverait fortement" les rapports avec le monde islamique. "Rien n'est impossible lorsque l'on se confie à Dieu et lorsque l'on marche avec lui", a conclu le cardinal français en soulignant que Jean Paul II lui est apparu "préoccupé, mais non résigné.

Outre l'envoi du cardinal Etchegaray en Irak, des rumeurs courent à Rome sur la possibilité de l'envoi d'un émissaire auprès du président Bush. Le nom du cardinal Pio Laghi ­ qui fut nonce apostolique aux Etats-Unis ­ a été mentionné dans la presse le 10 février, mais ce dernier a nié le même jour toute initiative l'impliquant. (source : apic)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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